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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 20:08

Ecrire est un acte plurimillénaire, aussi ancien que les civilisations.

 

Les conditions de production et de diffusion (tablettes, rouleaux, codex, imprimerie, internet) influent sur l'acte de production d'écrits. Il y a tout d'abord les conditions de productions matérielles. En effet, les techniques influencent la forme et les genres des oeuvres.

 

Citons par exemple, la littérature épistolaire, culminante avec Madame de Sévigné et se poursuivant jusque dans les années 1920 - 1930. Là encore, ce type de littérature a pris de l'ampleur avec l'avénement de la poste jusqu'à l'invention du téléphone. Aujourd'hui, les correspondances d'écrivains ont reculé devant l'emergeance du mail. Je vous renvoie à mon récent billet sur François Bon.

 

Un autre genre est celui du roman-feuilleton qui se developpe avec La Presse  d'Emile de Girardon en 1836. Il commence avec Les Mystères de Paris d'Eugène Sue jusqu'à George Simenon dans les années 1960, auteur longtemps déconsidéré qui a finalement fait l'objet d'une édition de la Pléiade ! Tout ceci a été rendu possible par le développement de la presse quotidienne et de la rotative. Avec la naissance de la télévision, on entre dans une nouvelle ère, celle des séries -télé dont j'ai déja parlé dans maints billet sur biblio-drizzt !

 

Un autre aspect de l'écriture est de considéré la vie de l'auteur. c'est la critique biographique de Sainte-Beuve. La vie privée de l'auteur peut éclairer le sens de l'oeuvre. Proust affirme le contraire dans son  contre Sainte-Beuve  et parle d'un Moi artiste et d'un Moi privé qui sont séparés. Il faut aussi noter la valuer du pseudonyme qui permet à l'écrivain une certaine distance du Moi qui prend en charge l'écriture de l'oeuvre !

 

Par ailleurs, une oeuvre donne à voir sur une époque. L'oeuvre est-elle le reflet de la société ? Ainsi au XVIIème siècle, les salons littéraires favorisent les formes courtes : maximes, proverbes,sentances, lettres, fables... La privatisation de la littérature va au contraire mettre en avant les formes longues, avénement du roman au XIXème siècle et de l'essai au XXème siècle après la naissance de sintellectuels après l'affaire Dreyfus.

 

Enfin, un écrivain est aussi un lecteur. Il est influencé par ses lectures qu'il cite consciemment ou inconsciemment. c'est ce que l'on nomme l'intertextualité ! Un écrivain produit son oeuvre dans les limite sdes codes de la langue. il y a une fonction normative de l'usage de cette langue. Le style est alors un écart par rapport à cette langue. Que l'on pense à celui de Louis-Ferdinand Destouches (Céline) !

 

Je terminerais en disant que la littérature se classe en faisant appel à des genres dont les frontières sont parfois floues et fluctuantes. Pour en revenir au XVIIème siècle, les grands genres étaient la tragédie et l'épopée. Le genre est pratique en cela qu(il donne des codes d'écriture : la règle des trois unités, de la bienséance et de la vraisemblance pour la tragédie classique. Le genre, enfin, produit un horizon d'attente chez le lecteur.

 

Sur ces mots, je vous dis à bientôt !

 

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