Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 18:06

Qui sont ces Prodigieuses créatures du titre ? S'agit-il de ces mystérieux fossiles, reliques d'un temps disparu que l'on9782710331643 trouve en abondance sur les plages du Dorsetshire ? C'est probable !

 

Mais je pencherais aussi pour une autre interprétation... Il s'agit aussi vraisemblement de ces femmes hors du commun dans une époque où l'homme fait la loi, le XIXème siècle prévictorien, ces vieilles filles dotées d'un intellect développés dont Tracy Chevalier met en roman le parcours tiré de faits réels et méconnus !

 

L'Histoire a retenu le nom de Cuvier, le grand naturaliste français du début du XIXème siècle, ainsi que nombre de ses confrères britanniques, jusqu'à Darwin... Mais Tracy Chevalier s'évertue dans tous ses romans à nous montrer l'envers du décor, tantôt les secrets qui se cachent derrière le modèle d'un tableau de Vermeer (dans La jeune fille à la perle), ou tantôt comme ici derrière une découverte scientifique sur le point de changer radicalement la vision du monde ! En effet, les fossiles remettent en jeu les Ecrits Bibliques de la Génèse (du moins si on s'en tient à une lecture uniquement littérale !).

 

Ce roman, brillant, raconte l'histoire de Mary Anning, jeune fille pauvre, que l'on suit depuis son enfance (vers 10 - 11 ans) jusqu'à ses 21 ans. C'est un personnage féminin particulièrement volontaire et attachante. Issue d'une famille pauvre de Lyme, Mary a une passion et un don : elle a l'oeil pour ramasser des curios(ités) au coeur des falaises du pays. Ce sont des fossiles dont la mode est à les collectionner : belemnites, ammonites, ophiures, bezoares etc... La vie de Mary change le jour où elle met la main sur son premier "croco" qui s'avérera être en fait un ichtyosaure ! Espèce disparue d'où la remise en cause de l'infaillibilité de Dieu et de l'Age du monde selon l'Eglise !

 

Mais Mary est de condition plus que modeste et c'est une femme. Les collectionneurs masculins et nobles vont se servir d'elle pour augmenter leurs renommées. Mais Mary peut compter sur les soeurs Philpot, en particulier sur Elisabeth, qui partage sa passion pour les fossiles, et ira jusqu'à la défendre devant la National Geologic society de Londres lorsque Cuvier acussera la jeune chasseuse de curios de falsifier ses squelettes !

 

Car Mary et Elisabeth possèdent en réalité de grandes connaissances dans le domaine de la géologie et de la paléontologie et cette discipline leur devra beaucoup ! Mais cela seules quelques documents - et un musée à l'heure actuelle à Lyme - en atteste !

 

En bonus, il y a aussi une histoire d'amour...qui finit en queue de poisson (fossilisé) mais une romance tout de même comme dans les romans de Jane Austen !

 

Voila, j'ai beaucoup aimé ce roman. Certes, il est difficile de juger réellement du style d'un auteur étranger (Tracy Chevalier est américaine) dans un traduction mais je suppute qu'ici la traduction est fidèle et donc je qualifierais le style de cette dame de léger, fin et virevoltant !

 

Une lecture de plus à mon compteur... que je ne regrette pas (Reposante après les tensions de Gomorra) !

 

A bientôt !

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 17:22

Voltaire est réputé pour ses "contes philosophiques" mais c'est aussi un essayiste, philosophe des Lumières promoteur de la tolérance en matière de religion et un historien. Il est également un homme de cour et de salon, ce qui le place à l'opposé d'un Rousseau.

 

Nous allons nous intéresser maintenant aux Lettres philosophiques, un essai initialement publié en Angleterre, d'abord intitulé Letters concerning the english Nation ("By Mr. de Voltaire") et qui relate ce que le philosophe a vu dans ce pays180PX--1.JPG qu'il considère comme très en avance, notamment sur la France.

 

En 1726, l'année commence mal pour Voltaire. il se fait bastonner par les hommes de main d'un noble auquel il a déplu. Il décide alors de passer en Angleterre -  dont il apprend rapidement la langue - et y consacre son temps à préparer La Henriade, poème épique qui veut exalter l'image du roi Henri IV et dénoncer le massacre de la Saint-Barthélémy.

 

Mais, tout à son travail, Voltaire observe et est fasciné par ce qu'il voit et considère comme un modèle de société.

En effet, à l'époque, l'Angleterre semble bien en avance sur le reste de l'Europe : c'est uen monarchie constitutionnelle qui promouvoit le libre-échange avec Adam Smith, la liberté religieuse avec la prolifération des sectes, l'explication rationnelle du monde plutôt que par la Bible (au moyen de l'expérimentation avec Leibniz et surtout Newton) et les avancées en médecine (vaccination contre la petite vérole).

 

En Angleterre, Voltaire va aussi découvrir le philosophe John Locke (et le sensualisme) et lire les pièces de William Shakespeare (dont il se souviendra en écrivant Zaïre). Il réfléchit sur la circulation des marchandises, des hommes et des capitaux.

 

Les Lettres philosophiques sont un recueil de vingt-cinq textes qui ne prend pas, en réalité, la forme épistolaire, relevant plus de l'essai. L'édition anglaise parait en 1733. L'écrivain souhaitait différer la publication française mais est pris de court  par son éditeur. La sortie en France provoque un scandale; Voltaire est sous le coup d'une lettre de cachet et doit s'enfuir à Cirey chez Emilie du Chatelet (par ailleurs traductrice de Newton).

 

Le livre est condamné par le Parlement de Paris et lacéré en place publique. il est considéré comme contraire à la Religion.

Voltaire y soutient le fait que, dans un pays comme l'Angleterre, où il y a plus de deux religions (quakers, anabaptistes, presbytériens etc..), il n'y a donc pas de conflit entre les religions qui seraient dominantes. Le Parlement y a sans doute vu une mise en cause du catholicisme.

 

Je vous laisse méditer les réflexions de Voltaire.

 

A bientôt !

Partager cet article
Repost0
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 21:14

Nous allons maintenant nous attarder sur la période 1886 - 1893 de la vie de l'écrivain Zola, toujours en me basant sur les travaux d'Henri Mitterand, grand spécialiste de cette personnalité littéraire.

 

Zola a été accusé, au cours de sa carrière, de "remuer l'égout". Il a aussi été confronté à la censure. C'est le cas au retour d'un voyage au Mont-Dore à l'été 1885 au sujet de l'interdiction de l'adaptation de Germinal au théatre.  Il faudra attendre trois ans pour que la pièce soit finalement jouée au Chatelet et ce sera un échec !

 

Zola achève L'Oeuvre, roman sur les peintres en février 1886. Ce roman a d'ailleurs déja fait l'objet d'un billet de ma part. Rappelons que Zola a été critique d'art (Mes Salons, Mes Haines), a soutenu les impressionistes. Dans ce tome des Rougon-Macquart, il lance des passerelles entre les arts, art du roman et art pictural et reprend la figure de son ami Cézanne (en partie) pour composer son personnage de Claude Lantier, peintre génial mais incompris et finalement maudit. Ceci lui vaudra une brouille avec son ami de Provence. de fait, c'est plutôt Cézanne qui croit s'être reconnu dans le personnage mais Lantier est en fait une mosaïque de plusieurs peintres réels.

 

En mai 1886, Zola voyage en Beauce pour faire le travail préparatoire sur La Terre, achevé en août 1887 : nouvelles polémiques menées entre autre par Anatole France qui parle des "Georgiques de l'ordure". Zola tient là son roman paysan. Cinq jeunes écrivains de l'entourage de Goncourt signent un manifeste de reniement du naturalisme de Zola. Mais déja Zola s'attaque à son livre suivant :  Le Rêve. Il est à quatre romans d'achever son cycle des Rougon-Macquart.

 

zolajeanne1.jpgSa vie personnelle connait une révolution ! Il s'éprend d'une jeune lingère bourguignonne engagée par Alexandrine Zola, en fait sa maitresse en décembre 1888 : Jeanne Rozerot lui donnera deux enfants, Denise (en 1889) et Jacques (en 1891). il se voit alors obliger de mener une double vie avec ses contraintes. Il réussit à se préserver des ragots et à faire accepter cet état de fait à Alexandrine, après une crise douloureuse ! Zola rajeunit, à 50 ans, avec les joies de la paternité !

 

Bien qu'il ai retrouvé la vitalité de sa jeunesse, La Bête humaine n'en reste pas moins un roman très sombre et très violent.

 

En décembre 1889, nouveau et dernier déménagement, 21 bis, rue de Bruxelle, près de la place Clichy. Zola prendra sa maison en photo sous tous les angles car il se découvre par ailleurs une véritable passion pour la photographie.

 

Il pose pour la première fois sa candidature à l'Académie  française, le 1er mai 1890 mais il n'y entrera jamais. Par contre, il sera président de la Société des gens de lettres où il va promouvoir activement la protection des droits des écrivains. Rappelons que les premières avancées dans ce domaine furent le fait de Beaumarchais puis de Balzac.

 

En 1891, il fait paraitre L'Argent. En juin de la même année, on joue Le Rêve à l'Opéra-Comique. Zola se tourne alors vers le théatre lyrique et écrit des livrets, mis en musique par Alfred Bruneau.

 

La Débacle parait en 1892 et la dernière ligne du Docteur  Pascal est écrite le 5 mai 1893. Zola célèbre l'achévement de sa somme romanesque en donnant un grand banquet (voir la récurrence du motif du banquet dans ses romans).

 

Le 1" juillet 1893, déja Chevalier, il est fait Officier de la Légion d'honneur. En septembre, il est invité au congrès international de la presse à Londres mais échoue encore à l'Académie française.

 

Mais la carrière de Zola ne s'arrète pas là... C'est ce que nous verrons la prochaine fois !

 

A bientôt !

Partager cet article
Repost0
27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 15:34

Dans l'épisode II de Star Wars : L'Attaque des Clones, le conseiller de la Reine Jamillia, Sio Bibble a une réplique sybilline : "Il n'y a pas eu de conflit majeur depuis plus de 1000 ans". A quoi fait-il allusion ?

 

La réponse est la Bataille (ou les Batailles plutôt) de Ruusan où l'Armée de la Lumière des Jedi et du Seigneur Hoth périt en même temps que la Confrérie des Ténèbres des nouveaux Sith du Seigneur Kaan. Suite à ce conflit destructeur, on promulga les réformes de Ruusan et la République connut mille ans de paix. Mais à cette époque, mille ans avant la Bataille de Yavin, un Sith, Dark Bane, allait instituer la Règle des Deux. Selon lui, nombreux, les Sith sont faibles mais si il ne reste qu'un Maitre pour détenir le pouvoir et un Apprenti pour le convoiter, ayant recours à la ruse, tous les deux pourront faire chuter la République. Ce à quoi parviendra effectivement Dark Sidious/ Palpatine dans la Prélogie.

 

Remontons à l'été 1997 et la sortie du jeu FPS (First Person-Shooter), Jedi Knight ! Vous incarnez le mercenaire Kyle 9782265086494.gifKatarn qui découvre son potentiel de Jedi. il doit protéger le secret de la Légendaire Vallée des Jedi où reposent ensembles les âmes de milliers d'adeptes du Côté Lumineux et du Côté Obscur de la Force, victimes d'une rude bataille. Et bien, il s'agit là de la première occurence de Ruusan. Ces âmes sont celles des combattants de cette planète.

 

Plus tard -l'année m'échappe, je dirais aux alentours de 2001, Dark Horse l'éditeur US de comics publie la série Jedi VS Sith, (de Macan et Darko), assez violente, qui raconte la dernière Bataille de Ruusan. On y suit le destin de trois enfants, recrutés par les Jedi, Bug, Tomcat et Rain qui vont sur Ruusan. On assiste à l'explosion de la bombe psychique qui enferma les âmes des guerriers. Mais la BD est surtout centrée sur les trois gosses et pas sur Dark Bane !

La publication en album VF a eut lieu chez Delcourt - Le Côté Obscur tome 9 : Dark Bane - en 2007.

 

Mais Drew Karpyshyn, encore plus récemment (et un des meilleurs auteurs de l'Univers Etendu Star Wars aux yeux de nombreux fans avec Troy Denning -moi j'ai un faible pour James Luceno !), nous livre une trilogie "Dark Bane" qui revient sur les évènements de la BD (dont elle reprend quasi toutes les scènes en appuyant davantage sur les ressorst internes des personnages), certes pas dans le même ordre chronologique et aussi démarre bien antérieurement chronologiquement.

 

En effet, on suit le futur Bane, jeune mineur de Cortosis sur Apatros (mineur dans les deux sens du terme) qui commet un meurtre , rejoint la Confrérie des Ténèbres comme soldat puis comme apprenti Sith. On suit ensuite sa formation sur Korriban. Là encore, il est sympathique de constater l'effort de cohérence de cet univers partagé. Des connexions sont établies avec le jeu vidéo KOTOR et Dark Revan, Rakata Prime et la Forge Stellaire.

 

Bane va s'efforcer de changer l'ordre Sith et va y parvenir. Voilà un très bon premier tome pour une trilogie "Bane" qui s'annonce excellente... Et Karpyshyn a fait le grand saut temporel en signant un roman lié à Star Wars -TOR, intitulé Revan dont je vous parlerais prochainement !

 

Sur ce, bon week-end !

Partager cet article
Repost0
17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 23:22

Compte à rebours : 0 !

 

Roulement de tambours ...

 

Il est là le 300ème billet de biblio-drizzt, le blog de la Bibliothèque de drizzt !

 

C'est l'heure du bilan !

 

Biblio-drizzt, c'est donc 300 billets sur les sujets les plus éclectiques (et encore appelé à se diversifier !).

 

Mais mes blogs, c'est aussi

 

            Historia-drizzt, le blog de l'Histoire qui compte 20 billets à ce jour

            http://historia-drizzt.over-blog.com/

et

            Le Blog des Voyageurs de la Science, mon blog de vulgarisation scientifique (en stand-by pour l'instant !)

            et ses seulement six articles !

            http://les-voyageurs-de-la-science.over-blog.com/

 

220px-300poster_box.jpgPour ce 300ème billet, j'ai trouvé malin et amusant de vous parler de 300.

Vous allez me dire 300, c'est un graphic novel de Frank Miller avant tout. C'est vrai mais ici, j'ai choisi de mettre en avant le nom de Zack Snyder car je vous parlerais de son adaptation en film chez Legendary Pictures

 

Frank Miller est un nom incontournable des comics, un des premiers qui s'est détourné de la ligne mainstream des comics et qui a transgressé les codes du comic code authority avec des scénarios inventifs, noirs et ultra-violent au graphisme recherché. On lui doit des travaux d'anthologie sur Batman et Wolverine, des personnages ultra-violent, sur Daredevil (où il introduit le personnage d'Elektra), son Martha Washington avec une Amérique décadente et bien sûr les inimitables et uniques Sin City et 300 !

 

300, le roman graphique et le film raconte la bataille des Thermopyles en  480 avant JC où une poignée de guerriers spartiates affronte les innombrables hordes du roi Perse Xerxès. Cette oeuvre ajoute à cet évènement historique attesté une touche fantastique !

 

Le film de Zack Snyder colle à la mise en page du graphic novel. Certains plans  (nombreux) sont composés comme des tableaux. On sent un immense travail de fond bleu et de palette graphique. C'est un film violent, tout en muscles et en sueur et sang. Âmes sensibles s'abstenir !

 

Le personnage central est le roi Léonidas qui n'est pas seulement une brute épaisse mais un combattant qui se sert de son intelligence et de son coeur. On remarquera au début du récit l'épisode du garçon qui coince le loup sauvage dans un défilé pour le tuer qui est en quelque sorte une métaphore de la tactique ingénieuse que le roi des spartiates va utiliser contre les Perses !

 

Enfin, si vous aimez l'esthétique de Zack Snyder, je vous renvoie aussi à mon précédent billet sur Sucker Punch !

 

A bientôt !

Partager cet article
Repost0
13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 23:46

Voici le troisième film de la franchise James Bond que je chronique sur biblio-drizzt !

 

Cette fois, nous quittons Roger Moore et retrouvons celui qui lui succède pour incarner l'agent secret britannique : Timothy Dalton.

 

Monsieur Dalton a repris le rôle lors de Tuer n'est pas jouer et ici, dans Permis de tuer (Licence to kill en VO faisant 14091.jpgréférence à la célèbre accréditation des double zéro), il commençait à prendre ses marques. Cependant, il n'a pas le charisme d'un Sean Connery ou même d'un Pierce Brosnan qui lui succède à son tour après ce film dans Goldeneye.

 

Permis de tuer date de 1989 et est réalisé par John Glen grand spécialiste de la saga. Je me souviens l'avoir vu à l'été de cette année-là. La fin de cette décennie 1980, outre que c'est l'année où je passais mon bac français (et travaillais sur Racine, Gide et Camus..mais je m'égare !) voyais également la fin du communisme. A l'automne suivant, le Mur de Berlin s'effondrait et deux ans plus tard, en 1991, ce fut le tour de l'URSS.

 

Dans ce contexte, les Soviétiques ne pouvaient décemment plus faire figure de grand adversaire. Par contre, la lutte contre les Cartels de la drogue était au fait de l'actualité (voir dans les années 90 les campagnes menées pare gouvernement Clinton...) et donc, on choisit d'opposer James Bond à Franz Sanchez, l'un des plus gros bonnets (fictif évidemment !) du milieu.

 

James Bond va se lancer dans une action de vengeance pour son ami mutilé et endeuillé Félix Leiter, l'agent de la CIA (un personnage par ailleurs récurrent des films précédents !). Il va être démissionné du service secret de sa majesté et va devoir faire cavalier seul ! Enfin seul pas tout à fait, car bien entendu il a sa panoplie de James Bond girls !

 

Je vais maintenant me livrer à une petite digression sur les femmes du célèbre agent.En effet, l'éxègète sera d'accord avec moi pour dire que dans ces films, elles se classent en deux catégories : les victimes et les femmes fortes qui manient les armes. Dans Permis de tuer, Lupe Lamora (incarnée par Talisa Soto) est dans la première catégorie, tandis que Pamela Bouvier (jouée par Carey Lowell) ressort de la seconde.

 

Abandonné, notre homme de terrain ne l'est pas tout à fait non plus lorsque Q le rejoint sur les "ordres" de Moneypenny. Bond aura donc bien des gadgets à sa disposition dans ce film mais l'outil le plus emblématique reste le briquet offert par le coplue Leiter et qui prouve que même le plus banal ustensile du quotidien peut devenir une arme mortelle entre les mains de Bond.

 

Pas de poursuite en voiture dans cet opus mais une impressionnante série de cascades à bord de camions supervisée par le légendaire Rémi Julienne.

 

Bond se promène aux Grandes Antilles, du côté de Miami et à "Isthmus" un pays d'Amérique du Sud fictionnel.

 

Enfin pour terminer, pas de James Bond sans chanson-thème, cette fois-ci elle est entonnée par Gladys Night.

 

A bientôt pour de nouvelles aventures (Bondiennes et autres !).

 

Attention : Compte à rebours ... 1 ....

Partager cet article
Repost0
12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 20:58

Aujourd'hui, comme promis précédemment, nous nous intéresserons à la littérature étrangère contemporaine !

 

Voici venir Firmin, autobigraphie d'un grignoteur de livres de Sam Savage (Actes Sud et sa collection de poche Babel !) que je qualifierais de "fable urbaine mélancolique" puisqu'elle nous conte les (més)aventures d'un rat, son combat pour la survie dans un monde en décrépitude (à priori les vieux quartiers de Boston dans les années 1960, en passe de voir défiler les bulldozers !).

 

Mais notre Firmin n'est pas un rat comme les autres ! Bien que soumis au aléas de la vie d'un rat (quête de nourriture, quêtefirmin-sam-savage-babel-actes-sud.jpg d'un abri), la bestiole, évidemment dénuée du langage humain, n'en est pas moins douée d'intelligence ! Firmin est un rat qui sait naturellement lire et qui va acquérir un savoir livresque (et un don pour le piano) considérable !

 

Ce récit est celui d'une résistance (active ou passive ?) face à un monde qui part en ruines. Firmin ne peut évidemment s'élever bien au delà de sa condition mais il fait tout pour ne pas sombrer dans la barbarie de son espèce ! Parce que sa génitrice s'est réfugié dans l'antre d'un bouquiniste, il a accès au savoir ! L'auteur de ce roman se livre alors à la classique métaphore filée autour de l'expression "rat de bibliothèque" etde la perspective d'"ingurgiter le savoir". Notre rat dévore d'abord le papier puis ce qui est écrit dessus.

 

Mais notre rat a plusieurs centres d'intérêt : la littérature, le cinéma (avec le vieux cinéma de quartier de Boston, Le Rialto) mais aussi la musique (le jazz en particulier) et la danse (incarnée par Fred Astaire). Sa route croise celle d'humains atypiques et un peu bousculés par la vie : un bouquiniste (sur le compte duquel notre rat se trompera) et un écrivain de SF raté !

 

Ce livre au ton ironique est un agréable divertissement teinté d'amertume. Il développe aussi une réflexion sur le pouvoir de la littérature. Peut-on vivre sa vie à travers les livres ? Sont-ils source d'expérience ? Pour ma part, je pense que savoir livresque et expérience "sur le terrain" sont complémentaires mais que les livres ont l'avantage qu'il permettent de vivre des expériences universelles où que l'on ne connaitra jamais (comme escalader l'Himalaya ou vivre la Première Guerre Mondiale), encore que c'est du ressort du talent de l'auteur qui, si lui a vécu ce genre d'expérience rare, d'arriver à nous la faire partager par des mots ! C'est là la grande question du pouvoir du langage ! De plus toute la connaissance de l'Humanité passant par le langage...

 

Sur ces réflexions "philosophiques", je vous dis à bientôt !

 

Compte à rebours : 2 ... (avant quoi ?)

Partager cet article
Repost0
8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 15:46

Voici un autre produit dérivé du MMORPG Star Wars - The Old Republic, le deuxième roman de la gamme, Star Wars TOR :Complots !

 

Comme j'ai déja du avoir l'occasion de le précision, le cadre de "The Old Republic" se situe 3652 ans avant l'Episode 4 Un Nouvel Espoir, en pleine guerre République/Empire des Sith, suite aux évènements du Traité de Coruscant... Une paix précaire a été signée entre les deux factions. Ce roman revient sur ces circonstances et l'intrigue s'étale sur deux jours.

 

9782265093003.jpgCe qu'il y a de bien avec les romans et les BD The Old Republic, c'est précisément cet éclairage du conflit, à chaque fois par des protagonistes différents. Je le dis tout suite, j'ai préféré Complots  à Alliance fatale (qui reste assez anecdotique). Ici, dans complots, on est en prise directe avec le conflit. On retrouve le vilain emblématique et centrale, Darth Malgus, et les références au jeu sont nombreuses. Pour représenter les gentils, on a un contrebandier, ancien soldat de la République, Zeerid Korr, et une Jedi, Aryn Leener, qui cherche a venger son maitre Zallow.

 

Je parlais d'allusions au jeu vidéo. Précisons les choses ! On retrouvera en effet, dans ce roman, une mise en mot de la toute première bande annonce du jeu nommée "Trahison" où Malgus mène l'assaut sur le temple Jedi de Coruscant et affronte Maitre Zallow. La mise en mots permet de s'attarder sur les sentiments du personnage, ce que ne permet pas la vidéo.

 

Il est également question de "L'Usine" (qui s'appelle "La Fabrique" dans le jeu), cet endroit peuplé de machines qui oeuvrent au bien être de la Cité Galactique. A cette occasion, on retrouve T7, le droid qui accompagne la classe de Chevalier Jedi dans le jeu !

 

Une mention spéciale à la scène ou Zeerid partage un moment d'affection familiale avec sa fille paraplégique Arra. Sans vouloir passer pour une midinette ou verser dans le sentimentalisme, j'ai trouvé cette séquence très émouvante et très juste et qui nous change des habituels combats, Sith rongés par le Côté Obscur de la franchise Star Wars !

 

Sachant qu'Aryn cherche à venger son Maitre Zallow en affrontant Malgus et que celui-ci survit puisqu'on le retrouve dans le jeu qui est postérieur à ces évènements, je vous laisse nourrir les plus vives inquiétudes pour la Jedi ! Mais pour connaître son sort, ne comptez pas sur moi, lisez ce roman !

 

Voila, depuis quelques semaines, vous aurez sans doute remarqué que j'ai un peu laissé de côté les romans et la littérature générale au profit de la culture populaire, de la culture geek voire de la culture de masse (Star Wars, Marvel, James Bond, diverses BD...). Mais ne vous inquiétez pas, vous aurez bientôt de nouvelles chroniques de mes lectures (avec prochainement un billet sur l'ouvrage de Sam Savage; Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres...).

 

Bonnes lectures ! A bientôt !

 

Compte à rebours : 3...

Partager cet article
Repost0
7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 16:39

Dans les années 1960, les comics de super-héros, qui tenaient le haut du pavé durant la Seconde Guerre Mondiale (avec Captain America), n'ont plus la côte depuis longtemps.

 

C'est alors la floraison des titres de monstres, de western et de suspens (Amazing Adventure, Amazing Fantasy, Strange Tales...). Mais cette période vit le retour de la SF et du fantastique (avec notamment le succès télévisuel de la série de Rod Sterling, La Quatrième Dimension).

 

Pourtant la firme concurrente de Marvel, DC comics, obtient, à ce moment clé, un succès important en terme de ventes avec sa JLA ( Justice League of America qui regroupe Superman, Batman, Wonder Woman et Green Lantern notamment). Marvel se doit de réagir.

 

C'est pourquoi le patron, Martin Goodman, demande à Stan Lee de relancer le genre super-héros pour sa firme et de fantastic-four-l-integrale-tome-1.jpgcréer aussi une équipe de super-héros.

 

L'idée de génie de Lee (qu'il appliquera ensuite à Spider-Man, à Hulk, aux X-Men,...) sera, non pas d'inventer des super-héros invicibles, sans problèmes de conscience, suivis par des épouses admiratives et adulés des foules mais de créer une équipe aux prises avec les problèmes du quotidien (payer les factures...), doutant et ayant du mal à accepter et à se faire accepter par un monde incrédule.

 

Ainsi lors d'un voyage spatial (dans les mêmes années que Spoutnik ou Gagarine dans le monde réel), une équipe d'amis sont transformés par des rayons cosmiques en êtres dôtés de pouvoirs. Ainsi Red Richard devient Mister Fantastic, sa fiancée, Jane Storm, se transforme en femme invisible, le jeune frère de celle-ci, Johnny Storm peut s'enflammer à volonté tandis que le vétéran Ben Grimm acquiert l'aspect et la force d'une Chose de pierre.

 

Stan Lee pose ici la première pierre de ce qui deviendra l'univers partagé Marvel (où les différents héros des différents titres vivent des aventures en commun).

 

Panini (l'éditeur italien connu pour ses vignettes autocollantes de joueurs de football et de films Disney) publie dans sa ligne de comics des collections d'Intégrales. Le premier volume des 4 Fantastiques porte sur les années 1961 - 1962 ( The Fantastic Four, premier numéro de novembre 1961) et regroupe donc les épisodes de la période. C'est l'apparition du groupe, des costumes, du QG (le Baxter Building), du Fantasti-Car et aussi des premiers vilains emblématiques : l'Homme-Taupe, les Skrulls, Miracle-Man, Namor (reprise d'une création des années de l'Âge d'Or), Fatalis ou le Maitre des Maléfices.

 

Des aventures qui ont un petit côté vintage, madeleine de Proust des années Strange. Pour être complet, j'ajouterais qu'à Stan Lee au scénario se joint au dessin une autre légende du milieu : Jack Kirby !

 

Bonne lecture du "World's greatest comic magazine"

 

A bientôt !

 

Compte à rebours...4...

Partager cet article
Repost0
29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 13:48

Après Les Secrets de New York et Les Secrets de Marrakech, voici le supplément pour le jeu de rôles L'Appel de Cthulhu, orné du chiffre 7 sur sa tranche : Les Secrets du Kenya.

 

Kenya couvLe Kenya ! Pour les férus de littérature, ce mot évoque Hemingway et Karen Blixen. Le premier en a tiré la matière pour écrire deux de ses nouvelles les plus fameuses Les neiges du Kilimandjaro et L'Heure de gloire de Francis Macomber, la seconde, qui y vécut de 1914 à 1931, raconte ses souvenirs du pays dans La Ferme africaine (qui a donné le film Out of Africa avec Meryl Streep).

 

On voit dans ces deux oeuvres deux aspects de l'Afrique, le safari, la chasse aux lions, aux buffles, aux rhinocéros et à l'éléphant, très en vogue pour les Grands Chasseurs Blancs au début du XXème siècle (voir aussi le film Chasseur Blanc, Coeur noir de Clint Eastwood). L'autre aspect est la vie des colons blancs, cultivateurs, et leur rapport aux indigènes.

 

Ce sont deux aspects aspects de l'Afrique qui transparaissent dans ce guiute, Les Secrets du Kenya, d'une part la beauté et la poésie de ces lieux dont de larges zones étaient encore inconnues des explorateurs à la fin du XIXème siècle (voir l'expédition du Lac Victoria aux sources du Nil) et aussi la rudesse de la vie, la cruauté de ces contrées où s'exerce encore la loi du plus fort. Ce second aspect est encore ici augmenté par les apports du Mythe de Cthulhu.

 

Le guide nous présente sommairement l'histoire et la géographie des lieux, les villes, la capitale Nairobi et le port Mombasa, la construction des chemins de fer (qui coûta la vie à de nombreux ouvriers africains, indiens et chinois) les différentes ethnies (Kikuyu, Masais...) et la lutte pour la reconnaissance progressive de leurs droits sur le colonisateur britannique, la faune locale...

 

Par rapport au Mythe de Cthulhu, l'Afrique, terre de tradition orale, ne semble pas dépourvu. On nous présente les différentes sectes des adorateurs de ces contrées : Fraternité du Pharaon Noir, Culte du Ver Spiralé, Culte de la Langue Sanglante... On découvre aussi le Messager Masqué, un des aspects locaux de Nyarlathotep, la Vallée du Flux Rouge, le monde souterrain des Goules etc...

 

Le livre propose en outre quatre scénarii dont je dirais que l'un présente le monde des goules, un autre introduit les Contrées du rêves, un autre ensuite met les investigateurs aux prises avec un sorcier, homme léopard sanguinaire et le dernier, enfin, amène les personnages dans une vallée qui s'avérera sans doute très mortelle pour eux ! Quatre scénarii que j'ai trouvé particulièrement retors !

 

Bref, ce guide offrira aux Gardiens et aux investigateurs du dépaysement, ce qui les changera de la Nouvelle-Angleterre, cadre habituel du jeu !

 

Voila pour ce jour !

 

Compte à rebours : 5...

Partager cet article
Repost0