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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 16:39

Dans les années 1960, les comics de super-héros, qui tenaient le haut du pavé durant la Seconde Guerre Mondiale (avec Captain America), n'ont plus la côte depuis longtemps.

 

C'est alors la floraison des titres de monstres, de western et de suspens (Amazing Adventure, Amazing Fantasy, Strange Tales...). Mais cette période vit le retour de la SF et du fantastique (avec notamment le succès télévisuel de la série de Rod Sterling, La Quatrième Dimension).

 

Pourtant la firme concurrente de Marvel, DC comics, obtient, à ce moment clé, un succès important en terme de ventes avec sa JLA ( Justice League of America qui regroupe Superman, Batman, Wonder Woman et Green Lantern notamment). Marvel se doit de réagir.

 

C'est pourquoi le patron, Martin Goodman, demande à Stan Lee de relancer le genre super-héros pour sa firme et de fantastic-four-l-integrale-tome-1.jpgcréer aussi une équipe de super-héros.

 

L'idée de génie de Lee (qu'il appliquera ensuite à Spider-Man, à Hulk, aux X-Men,...) sera, non pas d'inventer des super-héros invicibles, sans problèmes de conscience, suivis par des épouses admiratives et adulés des foules mais de créer une équipe aux prises avec les problèmes du quotidien (payer les factures...), doutant et ayant du mal à accepter et à se faire accepter par un monde incrédule.

 

Ainsi lors d'un voyage spatial (dans les mêmes années que Spoutnik ou Gagarine dans le monde réel), une équipe d'amis sont transformés par des rayons cosmiques en êtres dôtés de pouvoirs. Ainsi Red Richard devient Mister Fantastic, sa fiancée, Jane Storm, se transforme en femme invisible, le jeune frère de celle-ci, Johnny Storm peut s'enflammer à volonté tandis que le vétéran Ben Grimm acquiert l'aspect et la force d'une Chose de pierre.

 

Stan Lee pose ici la première pierre de ce qui deviendra l'univers partagé Marvel (où les différents héros des différents titres vivent des aventures en commun).

 

Panini (l'éditeur italien connu pour ses vignettes autocollantes de joueurs de football et de films Disney) publie dans sa ligne de comics des collections d'Intégrales. Le premier volume des 4 Fantastiques porte sur les années 1961 - 1962 ( The Fantastic Four, premier numéro de novembre 1961) et regroupe donc les épisodes de la période. C'est l'apparition du groupe, des costumes, du QG (le Baxter Building), du Fantasti-Car et aussi des premiers vilains emblématiques : l'Homme-Taupe, les Skrulls, Miracle-Man, Namor (reprise d'une création des années de l'Âge d'Or), Fatalis ou le Maitre des Maléfices.

 

Des aventures qui ont un petit côté vintage, madeleine de Proust des années Strange. Pour être complet, j'ajouterais qu'à Stan Lee au scénario se joint au dessin une autre légende du milieu : Jack Kirby !

 

Bonne lecture du "World's greatest comic magazine"

 

A bientôt !

 

Compte à rebours...4...

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:03

Le moment est venu de publier un nouveau billet sur la série Buffy : Chroniques des Tueuses de vampires puisque le tome 2 (et dernier tome) vient de paraitre chez Fusion comics !

 

Le tome 1 (voir le billet adéquate) reprenait les comics VO intitulés Tales of the Slayers. Ces comics ont un pendant, les Tales of the vampires. Ce sont ces derniers numéros qui sont traduits ici !

 

buffy-contre-les-vampires-chroniques-des-tueuses-de-vampire.jpgIl s'agit donc de récits courts mettant en scène différents protagonistes (parmi lesquels Buffy, Angel, Spike et Drusilla ou encore Dracula) à différentes époques et qui alternent avec une sorte d'histoire fil rouge "Les contes du vampire".

 

Parlons d'abord des "Contes du vampire". En l'occurence, il s'agit d'un rite d'initiation pour un groupe d'enfants appelés à devenir des Observateurs. Cette histoire peut donc être considérée comme un récit cadre. Elle est écrite par Joss Whedon lui-même !

 

Puis, il y a les petits récits. ils sont de tonalités et d'ambiances variées mais toujours assez -voire très - sombres. Comme toujours dans ce genre de recueil collectif, on trouve diférents styles de scénarii mais surtout de dessins.

 

Un ouvrage dans la lignée du tome 1 qui ajoute de nouveaux éléments à la mythologie Buffy, le Buffyverse, même si tout cela reste au final assez anecdotique.

 

Toutefois l'aventure Buffy en comics ne s'arrête pas là car bientôt seront traduits en France les épisodes de la saison 9 de Buffy et la série Angel et Faith, suivi ensuite par une flopée de mini-séries (Willow, Spike etc...).

 

L'avenir reserve encore des surprises à la Tueuse et au Scooby-gang !

 

Bonnes lectures !

 

  COMPTE A REBOURS : 6...

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 19:49

Ceci est présentement le quatrième billet que je consacre à la série de BD parue chez Soleil, La Geste des Chevaliers Dragons, scénarisée par Ange et mise en images par différents dessinateurs.

 

Attardons-nous maintenant sur les tomes 11 et 12 !

 

Le tome 11 s'intitule Toutes les mille et une lunes (et est dessiné par Looky). Je ne rentrerais pas dans les détails de l'histoire car je veux préserver le suspens et d'autre part, parler davantage du tome 12 qui me semble plus marquant.

 

Donc, dans le tome 11, diverses délégations de Chevaliers dragons se rendent dans une forteresse retirée pour prendre part à des votes concernant des prises de décisions pour l'avenir de l'Ordre dans son ensemble. Des jeunes novices accompagnent les Chevaliers les plus aguerries et ces jeunes débutantes qui ont aux alentours de 12 ans vont passer toutes une série d'épreuves en parallèles aux discussions des ainées. Beaucoup de ces apprenties trouveront la mort et deux d'entre elles iront même jusqu'à outrepasser leurs droits pour finalement s'enfuir dans le désert.

 

LTome12.jpges ainées, pour leur part, vont se livrer à des luttes politiques tandis qu'une guerre contre des barbares du désert se profile. Certaines de ces ainées trangresseront à leur tour. En effet, les chevaliers dragons doivent demeurer vierge mais rien n'interdit les relations saphiques -pensent-elles - pas si sûr ?

 

Un autre mystère plane : l'Ordre garderait un dragon enchainé sous la forteresse.

 

Vous vous souvenez peut-être du tome 1 de cette série intitulé Jaina. La chevalier Jaïna était "trahie" par son élève Ellys. C'est cette Ellys, qui a grandi, que l'on retrouve dans le tome 12 éponyme (dessiné par Brice Cossu). Ellys s'est uni à un duc mais le poids de sa "trahison" envers Jaïna lui pèse. Or voila qu'un dragon apparait aux alentours du duché. Ellys, qui a été banni de l'Odre, va former une demi-douzaine de jeunes filles pour aller affronter la bête.

 

Or voila, Ellys n'est plus vierge ! en allant affronter le monstre avec ses protégées, elle risque de trouver la mort... situation d'autant plus dramatique qu'elle est enceinte.

 

De plus, parmi ses élèves, il y a une jeune fille qui s'estime responsable de la venue du dragon et d'autant plus motivée pour détruire la bête. Qui l'emportera ?

 

On le voit, particulièrement avec le tome 12 - mais on le savait déja !- tous les tomes de la série sont interconnectés ! Si cela vous intéresse, vous pouvez faire une petite recherche rapide sur le net car il existe des sites spécialement dédiés à cette saga qui recense tous ces liens !

 

A bientôt !

 

PS : je voulais lancer un nouveau compte à rebours donc...

 

10...

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 17:41

Je vais vous parler aujourd'hui d'une BD qui s'éloigne des canons de l'imaginaire. Ici pas de dragons à pourfendre, pas de village gaulois doté d'une potion magique et pas non plus de destroyer stelllaire !

 

Avec Fille de rien, on est vraiment dans la BD pour adultes, dans le témoignage historique qui prend précisément le recul de l'Histoire et donc dans le réalisme total.

 

Il y a des pages de l'Histoire de France qui fâchent encore : la Guerre d'Algérie et aussi le comportement des Français FilleDeRien_64243.jpgsous le régime de Vichy et l'attitude de certains, les réglements de compte, à la Libération.

 

Je n'ai pas connu, fort heureusement cette époque trouble et grave, et il est difficile d'imaginer pour les générations d'aujourd'hui comment elle se seraient comporté dans de telles extrémités. Mes grands-parents ont vécu ces temps et ont témoigné.

 

sous l'occupation allemande, certains optaient pour la résistance et d'autres pour la collaboration mais la majorité de la population adoptait une posture entre les deux, essayant de ne pas faire de vagues. Tout n'était pas blanc, ni noir mais gris.

Il y avait souvent des dissensions au sein d'une même famille et dans cette BD, c'est au sein d'une même fratrie que règne la division.

Il y a Roland le frère qui a pris le maquie et dont on évite de parler à table de peur de s'attirer des ennuis. Il y a Serge qui sans vraiment collaborer - au sens où il ne dénonce personne et ne met personne en danger - n'en trouve pas moins des compromis avec l'occupant.

 

En effet, Serge travaille dans un institut de recherche -l'histoire se passe à Lyon - qui étudie les drosophiles. L'institut a été repris par un Allemand, Jurgens,et les projets et les découvertes avancent ! De plus, la femme de Serge a été mise enceinte par Jurgens !

 

Enfin, il y a un autre frère qui fait du marché noir.

 

Evidemment, à la liberation, la frustration des masses va s'exprimer et la femme de Serge sera tondue, pour "collaboraration horizontale" par des "résistants de la dernière heure". Roland, l'authentique résistant, tentera de proteger son frère Serge mais celui-ci sera rattrapé et fusillé.

 

Bref un récit amer servi par un dessin sobre avec un délicat travail de colorisation (teintes sombres - et rouges dans les moments de colère). Un témoignage de plus sur les horreurs de la guerre et la lacheté humaine !

 

A bientôt !

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:35

Rahan est une BD ayant pour cadre la préhistoire et qui a connu son heure de gloire dans les années 1970 et 1980 dans le magazine Pif Gadget. Elle est l'oeuvre de Roger Lécureux au scénario et d'André Chéret au dessin.

 

Le jeune lectorat pouvait suivre de manière régulière les aventures de "Cheveux-de-feu", Rahan dont les parents ont trouvé la mort en affrontant des tigres-aux-dents de sabre. Le jeune Rahan fut recueilli par ceux du Mont Bleu et adopté par Crao le sage. L'enfant devait grandir au sein de la tribu et montrer autant de qualités physiques (endurance, dextérité) que mentales et morales (générosité, curiosité, courage...).

 

Malheureusement un jour tragique, le volcan du Mont Bleu entra en éruption et toute la tribu fut anéantie. Rahan se retrouva le seul survivant. Il décida alors de suivre la course de soleil et de rencontrer la grande tribu des hommes. Cependant, à sa mort, Crao, agonisant, lui légua le collier aux cinq griffes qui symbolisent courage, bonté, générosité, loyauté et ténacité. Rahan déroba par la suite le coutelas d'ivoire au cruel chef du clan de la rivière et ses aventures commencèrent.

 

Rahan fait en effet preuve d'une rare curiosité et d'une intelligence peu commune pour la préhistoire. Il observe la nature et en tire des leçons qui lui permettent d'inventer des objets utilitaires : piège à poissons, gaine pour son coutelas, catapulte, loupe etc...

 

rahan_5.jpgLe périple de Rahan mèle aventure, découverte, exploration, exotisme et constitue une leçon édifiante d'humanisme et d'écologie avant l'heure.

 

Concernant les produits dérivés, on a pu trouver en gadget dans Pif Gadget ,ou dans des hors-série Rahan, le coutelas et le collier à cinq griffes. Ce sont deux objets très recherchés des collectionneurs. il existe également des statuettes Rahan, des posters, des lithographies et même une adaptation en dessin animé dans les années 1990.

 

La première aventure de Rahan parait dans le Pif Gadget numéro 1 daté du 3 mars 1969, journal qui succède à Vaillant, l'organe jeunesse du PCF. Cette histoire se nomme "Le Secret du soleil" et curieusement ne révèle pas les origines de Rahan (il faudra attendre encore un peu pour cela...).

 

André Chéret se révèle un dessinateur hors pair quand il s'agit de croquer la nature et les animaux. Il sert parfaitement les scénarii imaginatifs de Roger Lécureux.

 

Pour en venir à mon expérience personnelle, j'ai découvert Rahan à l'âge de 5 ou 6 ans. Les histoires qui m'ont le plus impressionné à l'époque sont celles, impossibles (pré)historiquement ou Rahan croisait la route de monstres préhistoriques, animaux géants et autres dinosaures improbables. .On sait la fascination qu'ont toujours exercé les tyrannosaures, tricératops et autres diplodocus sur les enfants !

 

Aujourd'hui, je redécouvre cette merveilleuse série qui ressort en intégrale en kiosque chez Altaya et c'est comme une madeleine de Proust !

 

A bientôt !

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 22:02

j'ai déja eu l'occasion de vous parler de la série de BD uchronique "Jour J"  à  propos de Septembre rouge.

 

Cette fois-ci, Duval et Pécau reviennent sur la conquête spatial. Si ces programmes technologiques sont à l'abandon de nos jours, dans les années 1960, ils étaient au coeur de la rivalité USA / URSS et de la guerre froide. En juillet 1969, Armstrong et Aldrin posaient le pied sur la Lune, marquant la victoire des Etats-Unis dans ce domaine : "un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité !"

 

Les Russes avaient pourtant de nombreux projets dans leurs cartons : leur propre module d'alunissage et même la 20100902232435_t1.jpgstation Galactika. Mais ils durent y renoncer, le combat étant perdu !

 

Mais si les choses s'étaient déroulées différemment ! Si une micrométéorite était venu détruire le Lem et le programme Apollo. C'est l'hypothèse de départ des scénaristes de ce tome 1 de la serie "Jour J".

 

Alors dans cette hypothèse, les Russes auraient remport la victoire et Nixon aurait répliqué en installant une base permanente sur notre satellite. Deux colonies se seraient alors développées : l'une américaine, l'autre soviétique.

 

Les évenements auraient pu prendre une tournure imprévisible : fraternisation des deux colonies sur la Lune, naissance d'un "enfant des étoiles" et chute du mur de Berlin dès 1980 ! C'est sûr le cours des choses aurait pu grandement varier. Au final, une uchronie qui tourne bien !

 

On croisera au passage des figures historiques : Nixon, Jimmy Carter, Brejnev et Andropov ainsi que Eltsine... et un clin d'oeil sympathique à Stanley Kubrick et 2001, Odyssée de l'espace !

 

Le dessin est signé Philippe Buchet qui est également l'artiste de la série de SF Sillage signée Morvan (au sujet de laquelle j'ai déja fait un billet par le passé). Buchet est donc le dessinateur tout désigné pour mettre en image module d'alunissage, fusée, station orbitale et base lunaire !

 

Cette série est basée sur d'authentiques faits historique et donne d'ailleurs une référence bibliographique que je vous cite ici : Pierre Baland; De Spoutnik à la Lune : l'histoire secrète du programme spatial soviétique; Editions Jacqueline Chambon.

 

Voila ! A bientôt !

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 22:47

9782756030050_cg.jpgNotre histoire débute en Irlande, en province d'Ulster, An Mille de notre ère, la première nuit de novembre.

 

On le voit, dès l'incipit, le ton est donné, le décor est planté : une terre de légende, une époque troublée par l'idée de l'Apocalypse et la nuit de Samain où les portes entre les deux mondes s'ouvrent.

 

Et le passage va s'ouvrir ! D'affreuses créatures anthropophages vont tendre une embuscade à une carriole qui transporte une famille de pauvres hères : le père est tué et le grand-père et la mère sont kidnappés. Seule une petite fille, Luaine,a être mise à l'abri par deux korrigans, Eolas et Emir, qui ont suivi le clan de la forêt ténébreuse à l'origine de l'attaque.

 

Le récit suit donc le motif de la quête et s'engage dans la veine de l'épopée, de l'héroic-fantasy. On va croiser des créatures de légendes : les korrigans et leur reine bienveillante, les Formorés, cette race de géants maléfiques menés par Balor et son oeil terrible qui brûle ses adveraires, ses trois fils, Astur, Tarmac et Straga, des Fées semi-maléfiques qui donnent des potions d'invisibilité en échange de secrets.

 

Enfin, il y a le côté lumineux : les nobles Thuata de Danaen. La quête des deux korrigans, Eolas et Emer et de la petite Luaine, va consister à sauver la famille de celle-ci et le peuple de ceux-là en allant quérir l'aide des Thuata par dela l'océan de l'autre monde.

 

Une oeuvre scénarisée par Thomas Mosdi et magistralement illustré par Emmanuel Civiello dans un ton épique et crépusculaire qui rappelle les livres de Tolkien et baignant à fond dans le folklore celtique !

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de cette série de BD dont le Tome 1 se nomme "Les enfants de la nuit" et le Tome 2 "Guerriers des Ténèbres" (pour ma part j'attaque le Tome 3 !)

 

A bientôt !

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 22:18

Avant d'en venir à la série de BD Rapaces, qui compte 4 volumes, quelques mots sur le scénariste Jean Dufaux et le dessinateur Enrico Marini !

 

Jean Dufaux est né en 1949, à Ninove, une ville belge en région flamande. Sa formation initiale touche au 7ème art, le cinéma donc, dont il s'initie à l'histoire et aux techniques. Il se passionne aussi pour la psychanalyse de l'art. A la fin de ses études, il exerce le difficile métier de critique de cinéma à CinéPresse et écrit des nouvelles et quelques pièces de théatre, notamment à destination du public jeunesse. Mais à l'aube des années 1980, il se tourne vers la BD.

 

Qu'on ne si trompe pas, Jean Dufaux est un homme d'une grande culture, qui possède chez lui une impressionnante bibliothèque contenant aussi bien des essais, que des romans classiques, des polars, de la SF etc. C'est une grande curiosité qui est son moteur. Grâce à son érudition eclectique, il signe des BD diverses et variées. Citons le tome 4 de La complainte des Landes perdues avec Rosinsky, Niklos Koda, Djinn, Dixie Road, Les Rochester, Hammett , Croisades ou encore Murena avec Delaby au dessin. Et bien évidemment Rapaces dont il est question dans ce billet !

 

Enrico Marini est d'origine italienne, né en Suisse à la fin des années 1960. Il rejoindra l'Ecole des Beaux-Arts de Bâle de 1987 à 1991. C'est un passionné de manga et cela se ressent dans son style. Enfin, c'est un coloriste hors pair. En dehors de Rapaces, il est surtout connu pour la série Le Scorpion (de Desberg) et Les Aigles de Rome.

 

Soyons clair : Rapaces est une énième histoire de vampires. Mais l'approche est un peu différente ! Le mot "Vampire" Rapaces-copie-1.jpgn'est cité à aucun moment dans aucun des quatre tomes mais nos créatures, dans ce récit, en ont bien les attributs : elles vident leurs victimes de leur sang, sont immortels, craignent la lumière du jour et les croix (encore que dans le récit, nos "anges de la nuit" subissent une sorte d'évolution qui les en immunise), elles se transforment en loup, volent etc...

 

Au début du récit, des individus haut placés sont assassinés par un mystérieux couple de jeuens gens : le frère et la soeur, qui leur plantent des aiguilles dans un kyste qu'ils ont tous derrière l'oreille.

En réalité, l'inspectrice Vicky Lenore (et son fidèle adjoint transi d'elle, Spaggi) vont se trouver au milieu d'un conflit entre deux générations de suceurs de sang. D'un côté,nous avons une sorte de Camarilla (pour reprendre un thème d'un jeu de rôles fort célèbre sur les vampires de l'éditeur US White Wolf dans les années 1990), regroupant tout ce que la ville regroupent de notables influents : sénateurs, maire, jusqu'aux supérieurs de Vicky et de l'autre la descendance du comte Molina.

 

Dans le tome 2, un autre personnage apparait, à savoir Aznar Akeba. Les puissants "vampires" vont tenter d'en faire leur instrument contre les deux jeunes gens qui les traquent. Mais, Aznar possède des liens avec le frère et la soeur Molina et va bientôt devoir choisir son camp.

 

Le plus effrayant dans cette BD, outre le fait que nos "vampires" se déplacent en plein jour et tirent toutes les ficelles, c'est qu'ils semblent qu'ils soient majoritaires en nombre et que l'espèce humaine soit en voie d'extinction. Un conseil de puissant décide même dans le tome 3 d'ouvrir des réserves pour parquer les derniers humains.

 

Le tome 4, signalons le enfin, offre une conclusion à la hauteur, la boucle est bouclée et le flambeau est transmis à un nouveau couple de "rapaces".

 

Ajoutons pour terminer que cette série contient quelques scène de sexe assez torrides (qui en font donc une BD pour adultes). Je ne suis pas du genre prude mais ces scènes n'apportent pas grand chose à l'intrigue hormis un peu de sensualité et la démonstration des pouvoirs hypnotiques des "rapaces". Enfin, à l'heure des romans de Michel Houellebecq, il ne faut plus s'étonner de rien ^^.

 

A bientôt !

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 13:00

Voici déja le troisième billet sur la série La Geste des Chevaliers Dragons ! Cette fois, je vais m'attarder sur les tomes 8 à 10. A noter que lorsque j'ai commis le premier billet, cette saga ne comportait que 10 tomes (et un hors-série). Elle en a maintenant 13 et cela ne cesse d'évoluer. D'autres billets seront donc nécessaires dans l'avenir !

 

Le tome 8 s'intitule Le Choeur des ténèbres. La série est toujours scénarisée et orchestrée par le duo Ange et ce tome 8 est dessiné par Fabrice Meddour

 

Dès la première case, le ton est donné ! La référence est claire : il s'agit de Joseph Conrad et son roman Au coeur des ténèbres. Le chevalier Marly va remonter un fleuve puis une piste dans la jungle vers une autre source de Veill, à la rencontre du chevalier Krista qui aurait du normalement occir le dragon à la source.

Mais tout ne semble pas aller pour le mieux dans l'esprit de Marly et à mesure qu'elle s'enfonce dans la jungle, elle sombre dans sa propre folie comme le prouve les voix venues de nulle part qui résonne dans sa tête.

Finalement, Marly sera dominée par sa propre violence. Sa tâche finale est de tuer le chevalier Krista qui a aussi failli. Bref, un récit sombre à l'image de toute la série ! Cette fois encore, pas de happy end !

 

Tome9.jpgLe tome 9, dessiné par Ruizgé, est un de mes préférés. Son titre est Aveugles et le scénario brouille si bien les pistes qu'on ne VOIT pas venir le dénouement.

Le début est in media res : trois chevaliers, Mathild, Loys et Oris, se réveillent  ligotées dans un cachot et son assaillis par des créatures du Veill. Elles emportent la victoire et découvrent qu'elles ont été kidnappées dans leurs ordres et conduites dans un labyrinthe.

Parallèlement, on découvre le prêtre Hassan, un érudit de Messara, la capitale de l'Empire, qui mène des expériences, des études, sur l'astronomie, la médecine et le Veill. Ses travaux dérangent et il est dénoncé par une "Ombre" de l'Ordre des Chevaliers-Dragons. Mais il cache encore certaines expériences et certains savoirs interdits.

 

Quel est le lien entre les Chevaliers-Dragons kidnappées et Hassan ?

Enfin, il y a les trois matriarches de l'Ordre qui s'inquiètent des disparitions, soupçonnent Hassan et l'Empereur et décider l'assassinat de ce dernier.

Parmi les matriarches, cependant, il y en a une qui ne se remet pas du massacre de Brisken (voir tome 4) et veut améliorer l'Ordre. Si vous êtes perspicace, j'en ai déja trop dit, et vous aurez peut-être une idée de l'envers du décor !

 

Passons maintenant au tome suivant, le tome 10 intitulé Vers la lumière. J'avoue qu'il m'a le moins convaincu des trois, plus point de vue scénario que du dessin d'Edouard Guiton qui le rapproche du manga.

Dans les grandes lignes, cinq apprenties chevaliers sont prises dans une bataille aérienne entre nefs de l'Ordre et un dragon. Le dragon est tué mais les cinq jeunes vierges se retrouvent en pleine steppe et sont capturées par une horde de nomades barbares et esclavagistes. L'une d'entre elle va trahir. Finalement, la horde sera exterminée par les troupes d'un duc et le chef de celle-ci se trouvera un nouvel héritier parmi les esclaves ! Assez classique de facture !

 

Voila à un de ces jours pour la critique des tomes 11 à 13 !

 

Bonnes lectures et à bientôt !

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 18:41

Dans la rubrique "Quelques lectures de délassement", j'ai l'habitude de présenter des objets culturels relevant de la parallitérature, de la littérature populaire ou encore de la littérature de gare ! C'est aussi l'occasion de faire à chaque fois un billet ne traitant pas d'un mais de plusieurs ouvrages. Cette fois-ci je vais vous parler de Bande-dessinée et de trois tomes débutant autant de séries à savoir les tomes 1 de W.E.S.T., de La guerre des Sambre et de Marlysa !

 

Je me réserve la possibilité de faire des billets individuels sur chacune de ces trois séries plus tard lorsque j'aurais lu les séries complètes, bien entendu !

 

west_1024.jpgCommençons par La Chute de Babylone, le tome 1 de W.E.S.T. !

Cette série est un habile mélange de western, de récit policier (de type enquête donc) et d'incursion dans la paranormal. C'est une oeuvre scénarisée par Xavier Dorison et Fabien Nury et dessinée et colorisée par Christain Rossi. La série complète s'organise en trois "cycles" de deux albums chacun !

 

La W.E.S.T. c'est l'acronyme de la Weird Enforcemnt Special Team, une équipe d'enquéteurs du paranormal au méthodes efficaces et musclées. Ils sont menés par Morton Chapel, expert en sciences occultes qui a vécu un drame familial en rapport avec le surnaturel. C'est un homme déterminé et incorruptible. A ses côtés, on trouve le duo composé par Joey Bishop, tireur d'élite aux tendances sociopathes et Bart Rumble, homme de coeur et de cerveau mais dont on remarque d'abord le physique d'armoire à glace. enfin, il y a angel Salvaje, un indien catholique qui pratique des rites d'exorcisme. A la fin du tome 2, Kathryn Lennox, psychanlyste formée par Freud se joindra à l'équipe.

 

Le premier cycle met en avant les agissements d'un club de gentlemen, club très spécial car ses membres sont plus ou moins sous l'emprise d'un puissant sorcier (dont je tairais ici l'identité mais sdachez que c'est une figure du monde occulte qui a réellement existée) et qui les pousse à commettre des actes délictueux. Le but final étant de s'emparer du pouvoir. La famille Lennox va se retrouver impliquée dans ces complots.

 

Une très bonne BD mais dont le flux narratif est parfois difficile à suivre et demande un effort de concentration à la lecture. Les cases s'enchainent sans forcément de rapport entre elles. En réalité, on saute d'une intrigue à l'autre, ce qui complexifie l'histoire d'autant ! Mais ne vous laissez pas rebuter par ce détail !

 

Poursuivons ce long billet avec une seconde BD, à savoir La guerre des Sambre, qui est en réalité une préquelle à la saga familiale Sambre (que je n'ai pas lue). La série est de Yslaire avec différents artistes au dessin et dans le cas du cycle "Premier degré d'ascendance", c'est Marc-Antoie Bodin qui livre là un superbe travail plein de charme.

 

Le tome qui nous intéresse se nomme "L'Eternité de Saintange". Quelques explications ! Le chanoine de Saintange est un jésuite exilé en Autriche (nous sommes sous le règne de Louis XV, à l'automne 1768) qui prétend être aussi vieux que les pyramides grâce à un filtre magique. C'est un personnage secondaire de l'intrigue mais qui prophétise dans ce tome à l'héroine la jeune Charlotte un destin tragique et des amours qui le seront toute autant.

 

Charlotte est la fille de la Comtesse de Jeanne-Sophie de Sambre, elle même fille du comte Augustin de Sambre, vieux libertin cruel. La Comtesse est parvenu à installer Charlotte dans l'entourage de la cour d'Autriche et à en faire l'amie personnelle de la jeune Marie-Antoinette (la future reine de France).Elle vise également pour elle un mariage avec un noble. Mais tout ceci est remis en question par l'apparition du jeune Werner von Gotha, orphelin souffreteux mais plein de mystère et doué pour la construction d'automates très sophistiqués. Le tome 1 se termine alors que Charlotte est consignée dans sa chambre.

 

On sait toutefois que leur union aura lieu mais leur lignée fera perdurer la malédiction qui semble frapper les Sambre.

Voila une saga pleine de romantisme et d'une justesse historique que je ne peux que vous recommander !

 

Terminons enfin avec "Le Masque", le tome 1 de Marlysa. Cette fois-ci, nous sommes dans la plus pure héroic-fantasy exlibrismarlyblogdt3.jpgdans la tradition de Tolkien : une héroine élue qui doit entreprende une quête dans un royaume lointain et maléfique pour réaliser une prophétie et détruire un seigneur des ténèbres qui veut régner sur le monde. La nouveauté est dans le fait que l'héroine porte un masque en permanence pour dissimuler une marque de naissance qui semble compromettante mais dont on ne sait rien à ce stade !

 

Le scénario est signé Jean-Charles Gaudin et le dessin de Jean-Pierre Danard. Concernant le dessin, justement, on est entre Walt Disney et Astérix avec une ressemblance avec L'Epée de cristal de Crisse. Au final, c'est une BD charmante, qui m'a laissé une meilleure impression à la seconde lecture, mais qui m'a moins convaincu que les deux séries mentionnées plus haut. Le genre fantasy a été tellement défrichée qu'il est difficile de faire du neuf mais attendons de lire la suite et laissons leur chance aux artistes. Cette histoire de masque est fort intriguante !

Evidemment, le scénariste, comme dans tous récit de ce genre, compose un monde clés en mains avec ses races, ses villes, ses animaux etc..

A lire si le coeur vous en dit !

 

Voila, cette longue chronique est (enfin) terminée !

 

A bientôt !

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