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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 12:31
Timothy Zahn est un auteur de Science-fiction qui obtint un prix Hugo de la nouvelle (de Hugo Greensback, fondateur des pulps) en 1983. Il est aussi l'auteur de L'orgueil du conquérant.

Mais ces vingt dernières années, il est surtout connu dans certains milieux comme l'un des contributeurs de ce que l'on appelle "l'Univers étendu" de Star Wars, dont il a posé les bases en 1991.
En 1991, cela fait huit ans que Le retour du Jedi est sorti sur les écrans, à peu près cinq ans que Marvel a stoppé les Comics Star Wars et autant de temps que Kenner a arrété la commercialisation des figurines Star Wars. La machine merchandising semble être au point mort.

Pourtant en 1987, il y eut bien la sortie du jeu de rôle par West End Games.
Mais c'est en 1991 que Del Rey signe avec Zahn pour la publication de la trilogie "la croisade noire du Jedi fou" dont L'héritier de l'Empire est le premier volume. En même temps, Dark horse a repris les comics et sort "Dark Empire"

                                                                                     9782265079014.jpg

Nous sommes cinq ans après la bataille d'Endor. L'Empire ne contrôle plus qu'un quart de son ancien territoire et l'heure est à la Nouvelle République.
Luke a poursuivi sa formation de Jedi dont il est le dernier représentant. Leia s'est mariée avec Yan Solo et attend des jumeaux.

Des dissensions apparaissent entre les factions du gouvernement et une autre menace se profile.
Le Grand Amiral Thrawn, un génie de la stratégie, veut remettre l'Empire en selle. il découvre un maitre Jedi fou et les trésors cachés de l'Empereur sous le mont Tantiss.
Parviendra-t'il à ses fins?

Même si l'on est allergique à Star Wars, cette trilogie romanesque reste un bon moment de SF.

A bientôt!
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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 12:16

Sous ce titre qui pastiche Au bonheur des Dames, il y a un roman de Daniel Pennac (voir mon précédent billet sur Comme un roman) qui mêle à la fois intrigue policière et humour acerbe.

L'histoire se passe donc dans le Grand Magasin ou Benjamin Malaussène, chargé de famille, fait office de Bouc Emissaire. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si des bombes ne se mettaient à exploser dans les rayonnages.
A bien y réfléchir, le sujet pourrait être grave, d'autant qu'il est plus tard question d'ogres modernes commettant des meurtres sur des enfants, mais la matière est traité avec tellement d'esprit, une plume ironique maniant l'humour le plus acerbe que finalement ca passe!

Benjamin Malaussène  a la charge de ses frères et soeurs depuis que leur mère s'est fait la belle. il y a Clara, l'obsédée de la pellicule, Thérèse qui ne croit qu'en l'astrologie, Jérémy qui mettra le feu à son collège et le Petit qui dessine des Ogres Noel. Il y a aussi Louna qui est enceinte, Tante Julia et le fidèle Julius. Chacun de ses personnages aura un rôle à jouer et permettra d'identifier le poseur de bombes et ses motivations. d'autant que les soupçons retombent sur Ben qui se trouve présent à chaque attentat.

Parmi les personnages, citons aussi Théo et son photomaton, Sainclair, Lecyfre, Lehmann, Risson, Cazeneuve, Coudrier, tous caractérisés et facilement reconnaissable. Mais qui sont ces petits vieux qui bricolent aux sous-sol, allant jusqu'à fourrer du desherbant dans leurs poches?

Voila un roman bien plaisant à lire que je vous recommande.
A bientôt !

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 13:52


J'avais déja eu l'occasion d'écrire un billet sur les Histoires extraordinaires de Poe, voici maintenant un article sur un autre recueil dont la traduction est aussi du à Charles Baudelaire.
Bien sûr, j'aurais pu revenir sur certains aspects biographiques de la vie de l'auteur, son enfance, la mort de ses parents, ses rapports difficiles avec son beau-père Allan, son renvoi de West Point pour indiscipline, sa carrière journalistique, ses écrits théoriques ur l'art de la nouvelle...
Au lieu de cela, je vais présenter très succintement chaque texte de ce recueil sous une certaine perspective,celle de Thanatos, l'omniprésence de la Mort, du funeste et du morbide dans l'oeuvre.

Le Démon de la perversité raconte comment un homme commet un assassinat et finit, poussé par une étrange force, par tout avouer sans même s'en souvenir.

Le Chat Noir
Un individu passe de la souffrance qu'il fait endurer à des chats au meurtre de son épouse qu'il enterre dans la cave, derrière un mur. Mais il est trahi par un animal.

William Wilson est a ranger dans la catégorie de ces textes fantastiques qui traitent du double.

L'Homme des foules
Le narrateur consacre sa journée à suivre un curieux individu à travers la ville.

Le Coeur révélateur
Un nouveau meutre est commis et comme dans Le démon de la perversité ou Le Chat Noir, le criminel se trahit lui-même!

Bérénice
Un homme viole une sépulture pour s'emparer d'un bien de la défunte. Un texte très connu de Poe. Tout comme le suivant...

La Chute de la Maison Usher
Une histoire à trois protagonistes. Une femme enterrée vivante sort de son caveau. La Maison Usher  finira par se fissurer puis s'écrouler.

Le Puit et le Pendule
Un homme, enfermé dans une cellule de l'Inquisition, voit un pendule aiguisé osciller au dessus de lui, le menacant de sa lame. Un supplice de torture.

Hop-Frog
Un bouffon se joue d'un roi malfaisant lors d'une fête qui se termine mal pour le roi.

La Barrique d'Amontillado reprend et mèle les thèmes de l'emmurement et de l'enterré vivant.

Le Masque de la Mort Rouge
Une fête royale. Une étrange figure fait son apparition funeste tandis que chacun est obsédé par les coups de l'horloge. La Peste en arrière fond.

Le Roi Peste
Encore le thème de la Peste. Deux marins font face à une étrange assemblée dans une nouvelle qui se veut conte loufoque. Tout la panoplie de la danse macabre est présente.

Le Diable dans le Beffroi
La thématique de la Mort est indissociable de celle du Temps. Ici, tout se dérègle ! Un univers clos comme dans la Maison Usher.

Lionnerie : Traité de nosologie - Naseaulogie?
Où l'auteur a du nez!

Quatre bêtes en une se dérouel en Syrie durant l'antiquité et met en scène un souverain.

Petite discussion avec une momie
Une nouvelle, qui comme souvent chez Poe, mèle burlesque, dérision et grande érudition. N'est pas sans rappeler l'oeuvre de Mary Shelley.

Puissance de la Parole, Colloque entre Monos et Una; Conversation d'Eiros et de Charmion sont des dialogues improbables entre des défunts, des anges? Le dernier texte met en scène la fin du monde, la Mort ultime.

Ombre  se déroule durant l'antiquité et met en scène de nouveau la Peste.

Silence est une sorte de parabole biblique.

L'ile de la Fée raconte l'écoulement d'une vie, la fuite du temps, succession d'étés et d'hivers sous une fome allégorique.

Le Portrait Ovale pose la question de l'Art, de la Mimésis, de la vie réelle et de sa représentation, de l'artiste fou et maudit. Le Tout dans un décor à la Ann Radcliffe.

Bref, une étude plus poussée s'imposerait. Les textes sont tous différents mais il est possible de dégager des thématiques communes. Le mieux est de lire soi-même le recueil pour se faire un avis.

A bientôt !



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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 12:01

Bon entamons maintenant une nouvelle série de 100 billets avec un excellent livre !

Le Cercle peut intriguer par son titre original. Il est l'unique livre écrit par une ancienne bibliothécaire et libraire, Mary-Ann Shaffer, née en 1934, Américaine, et décédée en février 2008, juste après avoir appris que son ouvrage serait publié. Le livre rencontre partout un immense enthousiasme public et critique.
C'est un roman épistolaire. Les lettres des protagonistes s'intègrent dans une construction souple et recherché et on ne peut qu'être frappé par la grande cohérence de l'ensemble, les caractères des personnages et les situations finement élaborés.

                                                                 le-cercle-litteraire-des-amateurs-depluchures-de-patates1.jpg

C'est l'histoire de Juliet Ashton, jeune écrivain, qui cherche un nouveau sujet de roman au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Londonienne, elle a écrit des billets pour la presse durant le conflit.
Un éleveur de porc de l'ile de Guernesey va entrer en contact par le biais du courrier avec elle car il détient un livre qui lui a appartenu et aimerait en savoir plus sur Charles Lamb, son auteur.
Petit à petit, Juliet va se prendre d'amitié pour le communauté de Guernesey qui pour résister aux difficultés de l'occupation a crée le Cercle littéraire et des amateurs de tourtes aux épluchures de patates de Guernesey.
Il y a Amélia, Dawsey, Eben, Kit, Isola et tout un tas d'autres gens. Et aussi Elisabeth, l'absente, la généreuse, déportée à Ravensbruck. Le livre alterne la description des horreurs de la guerre - mais tout n'est pas blanc ou noir - et un humour incisif qui fait mouche.
Juliet se lie également avec un magnat de la presse mais lui préferera la figure généreuse de l'éleveur de porc.

Bref un roman à offrir pour les fêtes - et à ne surtout pas revendre sur eBay, quelle pratique inqualifiable ! - et l'on peut regretter que ce soit demeuré l'oeuvre unique d'une auteure talentueuse!

A bientôt !

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 18:31

Pour ce centième billet,

                                              UN JOYEUX NOEL 2009 A TOUS ET TOUTES !!!


                                                   noel2007.jpg


Pour marquer le coup de ce centième billet et aussi du centième fichier publié sur ILV, je mets, sur ILV justement, comme centième fichier, un "petit guide à l'usage de mes nouveaux lecteurs".

voici le lien :
                       http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre27503.html

Et voici l'accroche !

" L’air de rien, cela fait maintenant près d’une centaine de fichiers publiés par mes soins sur inlibroveritas  depuis mon inscription en janvier 2007. Certes, il y a des doublons, des textes figurant en solo et dans des recueils et des recueils regroupant des textes inédits mais véritablement un cap est franchi.

J’estime, par ailleurs, que mon style a évolué depuis mes débuts. Et c’est heureux !

J’ai donc décide de guider mes nouveaux lecteurs. En effet, celui qui découvre aujourd’hui ma page sur ILV peut être surpris voir découragé par l’abondance de textes.

C’est pourquoi, j’ai décidé de procéder dans ce petit livret à une présentation, accompagné d’un classement de l’ensemble de mes textes. Des thématiques se dégagent. Si des lecteurs entreprenants veulent par ailleurs se livrer à des analyses en profondeur de mon corpus, j’en serais très heureux et flatté. Mais je m’estime encore débutant dans le domaine de l’écriture alors la postérité attendra§ en tout cas, merci à tous ceux qui ont laissé, laissent et laisseront des commentaires et des notes.

Trois parties dans ce livret :

Tout d’abord, un petit texte autobiographique où je reviens sur mon parcours vis-à-vis de l’écriture.

Ensuite, le classement et les résumés de tous mes textes, recueils, poèmes, chroniques, essais etc. Le gros morçeau ! A lire en priorité pour ceux qui sont perdus.

Enfin, des « dossiers préparatoires et ébauches » concernant une demi-douzaine de textes. Ces documents sont bien sûr incomplets car je prends aussi des notes manuscrites et il existe plusieurs versions sous Word qui n’ont pas toutes été conservées. De plus, je tiens un journal, des carnets de rêves, des carnets de citations, une liste de mes lectures (qui comprend à ce jour, depuis octobre 2005, 270 ouvrages en grande partie des romans - mais pas seulement - dans lesquels je puise la matière !) qui n’ont pas vocations à être publiés.

Voila, bonne lecture à tous !"


A bientôt pour le cent-unième billet qui portera sur "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" de Mary-Ann Shaffer ! Un coup de coeur comme je n'en avais pas eu depuis "L'élégance du Hérisson" de Muriel Barbery ! 





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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 19:17
Ce blog parle plus particulièrement de littérature mais je ne m'interdit pas de vous présenter des ouvrages scientifiques. Avant Darwin et Claude Bernard, abordons aujourd'hui une série d'articles, de conférences, de lettres, de déclarations diverses de celui qui passe pour le plus grand  cerveau du XXème siècle, Albert Einstein.
Comment je vois le monde est un recueil paru dans la collection Le Monde-Flammarion "les textes qui ont changé l'Histoire".

En 1905, à l'âge de 26 ans, Einstein a, par une série d'articles, bouleversé les fondements de la physique; en 1915, il parvient à la première formulation de la théorie de la relativité générale.
Le 7 novembre 1919, le Times annonce "une révolution scientifique. Une nouvelle théorie de l'Univers. Newton détroné."

Dans l'Histoire de la physique, Il y a d'abord Galilée puis Newton et enfin Einstein.
Dans des articles, Einstein expose sa démarche et celles de ses prédecesseurs auxquels il rend hommage : Kepler, Max Planck et la théorie des quanta, Maxwell-Lorentez et l'électromagnétisme, les mathématiques Riemanniennes...
Il reçoit le prix Nobel de Physique en 1921 et se sent dès lors chargé d'une mission de porte-parole, pas seulement des scientifiques. Il s'engage pour le respect des idéaux démocratiques (en pleine montée du nazisme d'où des affrontements avec l'Académie de Prusse -il finira par s'exiler).

Par ailleurs, Einstein se distingue par un sionisme original; il s'engage pour l'établissement des Juifs en Palestine et se montre très sensible au devenir de la cohabitations entre Juifs et Arabes.

L'ouvrage Comment je vois le monde contient cinq parties : Comment je vois le monde, Politique et pacifisme,Lutte contre le national-socialisme, Problèmes juifs et Etudes scientifiques.

Einstein n'était pas seulement un cerveau mais aussi un homme de coeur et de convictions.

Je souhaite un joyeux Noel à tous,  et avec une petite pensée en particulier pour les personnes isolées, malades et les  sans-abris.

Par ailleurs, j'ouvrirais un troisième blog à caractère scientifique - car c'est ma formation initiale - en juillet 2010!

A bientôt!
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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 11:13

Aujourd'hui, après la littérature en tout genre, après la bande-dessinée et les séries-télé, je vous parlerais de jeux de rôles.

Je ne rappelerais pas les principes de ce loisir sinon brièvement : un maitre de jeu réunit des joueurs autour d'une table et leur expose des situations qui impliquent les personnages que ceux-ci interprètent (ils disposent de fiches avec les statistiques de ces personnages) et les joueurs doivent collaborer pour résoudre des énigmes, des combats. Il s'agit bien de simulation puisque les actions décrites sont résolus au moyen de jet de dés comparés aux pourcentages de caractéristiques.

Il ne faut pas confondre le jeu de rôle avec le Grandeur-nature, le jeu de carte (tel Magic the Gathering) ou le jeu vidéo encore appelé MMORPG (comme World of Warcraft).

Historiquement, le précurseur des jeux de rôles est "Donjons et dragons" crée en 1974 par Gary Gigax.pour simplifier un mélange entre Le Seigneur des Anneaux et Conan le Barbare.
Un des plus grand succès dans ce domaine est L'Appel de Cthulhu, publié en 1981 par Sandy Petersen d'après les écrits d'Howard Philip Lovecraft, le maitre de l'horreur de Providence.
Basé sur un système de jeu rôdé et efficace, c'est donc un jeu d'ambiance à l'atmosphère oppressante, fondé sur l'horreur indicible des créatures du Mythe de Cthulhu.

Le jeu en est à sa sixième édition, traduite par les très professionnelles Editions-Sans-Détour. Citons au passage le site Tentacules.net pour tous les afficionados.
Voici une présentation de la gamme. 

D'abord le livre de base qui expose le système de jeu et les bases de l'univers ainsi qu'une campagne pour les débutants : le Ressac de Bryn Cell Dhul. C'est indispensable pour jouer.                                          
                         
                                                                           5478 ext   
Passons aux suppléments !
Il y a la gamme "les secrets de" qui s'attardent sur une ville ou un pays dans les années 1920. Sont parus "les secrets de New-York" qui vous montreront l'état des lieux de Manhattan, Brooklyn, Harlem, à l'époque de la Prohibition. C'est un lieu interessant car proche du Massachussets où se déroulent la plupart des nouvelles de Lovecraft.
Il y a ensuite "les secrets de Marrakech" sur le Maroc à l'époque de la guerre du Rif. Rabat et Fez sont également présentées. Un brin d'exotisme donc tout comme dans "les secrets du Kenya" la dernière parution en date. Sont annoncés "les Secrets de San Francisco" et "Miskatonic University".

Vient ensuite un guide spécialisé tout époque "Forensics, Profilers and serial-killers" qui s'adresse à un public averti et comme le titre l'indique se penche sur les techniques criminologiques depuis Sherlock Holmes jusqu'aux Experts. Le chapitre qui présente les serials-killers américains est assez gratiné! Le "Malleus Monstrorum" rassemble lui plus de 300 monstres, divinités et créatures du Mythe.

Parlons enfin des campagnes et scénarios. Sont parus "les oripeaux du Roi" où les personnages doivent empécher le retour du Roi en Jaune. La campagne débute à Londres et se clot en Asie.
Une grosse campagne "Par dela les montagnes hallucinées" est annoncé. C'est un sacré morceaux, un périple pensé dans ses moindres détails jusqu'à l'Antarticque. Aussi annoncé "Terreurs de l'au-dela" recueil de scénarii  sans liens entre eux.

Voila un bon jeu, connu de la plupart des rôlistes, voir de tous les vétérans qui permet de passer de bons moments!

A bientôt et joyeuses fêtes!

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 12:54
La connaissance que nous avons de Socrate, on la doit à Platon. en effet, Socrate a la particularité, parmi les philosophes les plus connus, de n'avoir laissé aucun écrit.

Contrairement aux présocratiques (voir le billet sur ce sujet), Socrate est un philosophe sans  cosmologie. il ne s'interesse pas à la Nature car il juge que l'on ne peut pas la connaitre. De fait, il resserre son discours sur l'Homme. C'est l'Homme qui est au centre de ses préoccupations.
La méthode de Socrate s'appelle la maieutique, c'est "l'art d'accoucher les esprits", en ayant recours au dialogue et à l'interrogation.
"La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien." disait le philosophe. En ce sens, le savant, celui qui dit savoir est le plus ignorant des hommes car il ne sait même pas qu'il ne sait rien tandis que l'ignorant sait au moins qu'il ne sait rien. Etrange paradoxe! C'est cela l'ironie socratique.

Socrate sait manier les paradoxes. En voici quelques uns:
- Pour apprendre, il faut déja savoir.
- Il est meilleur de subir l'injustice que de la commettre.
- Le tyran est le moins libre de tous les hommes.

On trouve une allusion à Socrate dans le Gargantua de Rabelais (là encore voir le billet sur ce livre).  Platon , qui batira sa philosophie sur la dualité contradictoire du sensible et de l'intelligible, compare Socrate aux silènes, ces petites boites d'aspect hideux (comme Socrate) mais qui renferme des choses précieuses (la sagesse du philosophe).

Quelques mots d'histoire pour terminer. Socrate se donna la mort en absorbant de la cigue après avoir été jugé par Athènes. La cité venait de traverser la Guerre du Péloponnèse (à la fin du Vème siècle avant JC), l'avait perdu contre Sparte et le parti démocratique revenait au pouvoir.
Le procès de Socrate fut un procès politique. On l'accusa de ne pas reconnaitre les dieux de la cité, de vouloir en introduire de nouveaux et de corrompre la jeunesse.
Socrate accepta le jugement et ainsi disparu le plus grand penseur de son temps.

A bientôt !
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 13:39
Dans l'avant-projet des Rougon-Macquart que Zola remet en 1869 à l"éditeur Lacroix, l'auteur développe le sujet de son "roman sur l'art":
"Un roman qui aura pour cadre le monde artistique et pour héros Claude Dulac, autre enfant du ménage ouvrier. Effet singulier de l'hérédité transmettant le génie à un fils de parents illettrés.Influence nerveuse de la mère."
Le roman est publié en feuilleton dans le Gil-Blas de fin 1885 - début 1886 et en volume cette même année 1886.
                                     
Le héros en est Claude Lantier, frère d'Etienne Lantier (le héros de Germinal) et de Jacques Lantier (celui de La Bête humaine).
Zola s'inspire de ses relations avec les peintres, en particulier de son ami Cézanne , pour documenter ce roman. Il s'est fait le défenseur de Manet et des Plein-airistes, qui vont devenir les impressionnistes. Mais par la suite, Zola jugera que ces derniers manquent d'achèvement dans l'éxecutiion de leurs toiles. L'auteur des Rougon-Macquart est aussi l'auteur des Essais sur l'Art, de Mon Salon et de Mes Haines.
On a longtemps vu dans L'oeuvre un roman à clés, ce qui vaudra d'ailleurs une brouille entre Zola et Cézanne, mais en réalité la situation est plus complexe. Par exemple, il y a certes dans Claude un peu de Cézanne mais Cézanne n'est pas un artiste raté comme Claude et il y a aussi dans le peintre héros de L'oeuvre un peu de Zola.
                                                                    758PX-~1
Claude ne veut pas imiter la nature, il veut créer la vie. D'ailleurs,dans le roman, l'oeuvre picturale de Claude est en concurrence avec l'oeuvre de chair du peintre, le petit Jacques qui finira par en mourir.

Claude sombre peu à peu dans la folie et finira par se pendre devant son tableau inachevé, ne laissant aucune toile et une femme éplorée. Ce qui fait dire à Sandoz, l'ami écrivain en qui on reconnait Zola, que c'est le fond de romantisme en lui qui l'a tué.

L"oeuvre, c'est aussi pour Zola l'occasion de peindre Paris ainsi qu'un milieu, celui de l'art, à travers les peintres, les critiques, les modèles, les collectionneurs, les marchands d'art et les salon, l'officiel et le salon des refusés. Tout cela en accord avec la théorie naturaliste.

Pour approfondir, lire l'ouvrage de Belinda Cannone en Foliothèque (n°104)sur le roman de Zola.

A bientôt.
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:50



L'école formaliste russe est née pendant la Première Guerre Mondiale et interrompue par la dictature vers 1930. Elle n'émerge et n' est pleinement connue en Europe occidentale et aux Etats-Unis qu'àavec deux publications fondamentales Russina Formalism de Victor Erlich (1955) et Théories de la littérature, textes des formalistes réunis, présentés et traduits par Tzvetan Todorov (Seuil , 1965).
Au même moment, l'oeuvre de Propp et de Jakobson est exposée par Levi-Strauss, un des fondateurs du structuralisme.
Les Essais de linguistique générale de Jakobson voient leur première traduction en français en 1963 par Nicolas Ruwet.
C'est donc la remontée d'un continent englouti!

Au cours de l'hiber 1914 - 1915, des étudiants fondent le Cercle linguistique de Moscou "appelé à promouvoir la linguistique et la poétique". Un premier ouvrage est publié à Petrograd en 1916.

Les principaux membres du groupe ont été Eikhenbaum (1886-1959), Tynianov (1894-1943), Jakobson (1895 -1983), Chklovski (1893 - 1984), Tomachevski (1890 - 1957). Le Cercle de Prague continuera, à partir de 1926, ce que le formalisme russe a eu de meilleur. En 1932, un décret du Comité central du parti Communiste d'URSS dissout tous les groupes littéraires mais toute création littéraire novatrice était déja arrétée.

La méthode formelle est "une science autonome ayant pour objet la littérature considérée comme série spécifique de faits". Elle rompt donc avec l'esthétisme, la science du Beau, la philosophie et les interprétations psychologiques. Jakobson dit aussi "l'objet de la science littéraire n'es tpas la littérature mais la littérarité,  ce qui fait d'une oeuvre donnée une oeuvre littéraire". Les formalistes rompent donc avec l'Histoire (genres, biographies des auteurs...) et s'interessent  à la linguistique.

Dans les années 1960, emergera un courant qui poursuivra et prolongera les travaux des formalistes russes, à savoir le structuralisme, qui s'interesse au texte et rien qu'au texte.

(Fiche-résumé d'après le chap. 1 de l'ouvrage de J.Y. Tadié: La critique littéraire au XXème siècle chez Pocket - n°179)

A bientôt!

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