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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 19:47

La main d'Obéron est le quatrième tome de la saga des princes d'Ambre qui en compte dix. J'ai déja eu l'occasion sur ce blog de commenter Le signe de la licorne.

Je ne m'apesantirais pas sur l'intrigue pour ne rien dévoiler. Si ce n'est que les complots semblent sur le point, dans ce volume, d'arriver à leur terme. Corwin, le héros, interroge les différents protagonistes et met progressivement, avec le lecteur, en place les élements du puzzle.
Cette histoire s'achevéra dans le tome cinq et dans les cinq derniers tome, c'est une nouvelle saga qui se met en place autour d'un autre personnage, Merlin, me semble-t'il.

Mais je n'en suis pas encore là dans ma lecture. Pour ce billet, je me propose de revenir sur la biographie de l'auteur Roger Zelazny.

Roger Zelazny (1937 - 1995) publie ses premières nouvelles dans la revue Amazing stories en 1962. il a remporté tout au long de sa carrière de nombreux prix dont le prix Hugo en 1968 pour Seigneurs de Lumière.
Il publie également des romans qui reprennent des grandes figures mythologiques.
Ainsi l'hindouisme est évoqué dans Seigneurs de lumière. L'auteur joue avec les mythes égyptiens dans Royaume d'ombre et de lumière ou indiens dans L'oeil de chat et bien sûr para-celtique dans la série des Princes d'Ambre.


Les princes d'Ambre a connu récemment une réedition en Folio SF mais il est a noté que l'ancienne édition poche
chez Présence du Futur bénéficie d'admirables illustrations de couverture par Florence Magnin, qui sont restées célèbres chez les connaisseurs.

Ai-je eu l'occasion de dire dans mon précédent post sur Zelazny que dans les années 90, la saga d'Ambre a bénéficié d'une adaptation en jeu de rôle. Ambre ayant la particularité d'être un jeu de rôle sans dés basé sur un système d'enchères et privilégiant ce que les anglosaxons appellent le storytelling par rapport à l'aspect technique de ces jeux.

 

Voila, j'aurais sans doute l'occasion de revenir sur Zelazny dans le futur.

 

En attendant, si vous aimez la fantasy, qu'attendez vous pour vous plonger dans les Princes d'Ambre?

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 20:39

On connait Maupassant comme un nouvelliste prolifique. Son oeuvre compte des centaines de nouvelles, souvent appelées "contes" dotn l'action se passe la plupart du temps en Normandie.

Toutefois, l'écrivain a aussi composé six romans dont Pierre et Jean, roman court, qui nous interesse aujourd'hui.

Ce récit est le récit de la vie d'une famille : Monsieur Roland, sa femme Louise et ses deux fils Pierre, l'ainé et Jean, le cadet.
Les liens qui unissent les membres de cette famille vont changer le jours où Jean - et Jean uniquement - reçoit un héritage d'un ami de la famille, Maréchal.
Progressivement, le doute va s'insinuer dans l'esprit de Pierre: Et si Jean était le fils de Maréchal?

Dès lors, on assiste aux tourments de l'ainé. Puis aux deux tiers du roman, on change de point de vue et à la fin Pierre est mis sur la touche.

Le père Roland est le seul à ne rien comprendre de bout en bout du roman.

Le récit se conclu comme il a débuté : par une scène de navigation, si ce n'est que les membres d'équipage ont changé: Pierre est absent.

Un roman cruel et qui pose la thématique de l'adultère, motif fréquent chez Maupassant.

 

Les oeuvres de cet écrivain, qui sombra dans la folie, sont de petits bijoux à mon goût et je prend toujours plaisir à les lire et les relire!

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 21:54

A coté des grands classiques de la littératures, des auteurs incontournables du moment et de ma passion pour le fantastique, la SF et la paralittérature, je présenterais sur ce blog de temps à autres des petits écrivains locaux -le terme petit n'a ici rien de péjoratif.

Gilles Letournel est né en 1942 dans l'Orne et a à ce jour publié trois romans dont un sur Guillaume le Conquérant qui lui a rapporté deux prix.

La Boissière se déroule donc dans l'Orne, moins d'une décennie après la guerre.

C'est une histoire d'enfants, Milo, Sylvain, Laurent et leurs copains. Le livre retrace d'ailleurs des moments typiques de l'enfance : les vacances, la venue du cirque, les premières bétises...

On pourrait se demander si ils sont autobiographiques.

Le style est plaisant, simple et accessible. Certes ce roman ne révolutionnera pas la littérature mais il est bien construit.

C'est aussi et surtout l'histoire d'un drame de la Guerre - celle de 39 - 45. En effet, le père de Laurent est allemand et Louise, sa  mère espère le retour de celui-ci. Elle cherche à savoir ce que le soldat est devenu et l'apprendra à la fin. Mais je vous laisse le découvrir.

En résumé, une lecture que j'ai trouvé interessante, bien qu'au départ, j'ai tendance à me méfier de la littérature du "terroir" mais là non!

Il me tarde de lire le livre sur Guillaume le Conquérant.

Habitant dans la même petite ville que l'auteur, je vais m'enquérir de savoir si il travaille à un nouveau livre.

La Boissière est publié chez L'Ecir.

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 12:08

Ce mois-ci, j'ai découvert un auteur que je ne connaissais pas. Il s'agit de Russell Banks.
La Réserve est un roman paru chez Actes Sud, qui relate des relations hommes-femmes, en l'occurrence au coeur du quatuor Jordan et Alicia Groves, Hubert Saint Germain et Vanessa Cole.

L'action se situe au nord-est des USA, dans les années 1930, dans la Réserve.

Jordan Groves est un artiste, un peintre, qui va se retrouver entrainé, comme Hubert Saint Germain, dans un drame familial.

La famille Cole cache en effet un secret inavouable. A moins qu'il ne s'agisse d'un délire issu de l'esprit perturbé de Vanessa. Le roman laisse le lecteur juger si Vanessa affabule ou pas.

 

En arrière-plan de ces intrigues, se profile la Grande Histoire. On y voit l'avénement des nazis, le dirigeable Hindenburg, les débuts de la lobotomie, la Guerre Civile Espagnole.


Par ailleurs, il serait intéressant de faire une étude sur les registres des quatre éléments: eau(le lac), air(l'avion, le dirigeable), terre (la tombe) et feu (l'incendie).

En résumé, une lecture agréable et il me tarde de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur. J'aurais sans doute l'occasion de reparler de lui et d'nclure dans mon post une présentation complète.

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 13:54

Le colonel Chabert se situe à mi-chemin entre la longue nouvelle et le court roman.

Composé en 1832, sous le titre de La Transaction, le texte connu plusieurs versions et correction comme Balzac en avait l'habitude.

Finalement, il s'insère dans La Comédie humaine dans les "scènes de la vie privée" juste après Le père Goriot.

 

Le récit raconte l'histoire d'un officier de l'armée napoléonienne, supposé mort à la bataille d'Eylau mais qui en réalité s'est retrouvé nu dans un charnier, avec une blessure à la tête (évocation qui rappelle le romantisme noir!) et s'en est réchappé.

Privé d'identité, après une longue errance, le colonel Chabert - ou celui qui se prétend être le colonel Chabert - retrouve la France de la Restauration et se rend dans l'étude de Derville afin de récupérer son identité et sa femme, remariée depuis lors et devenue comtesse de Ferraud.

 

Je ne saurais que trop vous recommandé le livre de Aude Déruelle, dans la collection Foliothèque ( numéro 143) qui est une étude pertinente du texte de Balzac. A coté d'un essai sur le colonel Chabert, vous y trouverez un dossier sur l'oeuvre.

Pour vous mettre l'eau à la bouche, je vais juste évoqué deux points de l'étude.

 

Tout d'abord, le texte de Balzac propose une version dégradée de l'épopée. Par le registre familier de la langue, d'une part.

Chabert sort de la fosse en s'aidant d'un bras d'un cadavre démembré. Il devient donc un être à trois bras. Il est "une caricature inversée de Cerbère". Chabert tente de sortir de l'enfer au lieu d'en gagner la porte.
D'autre part, un des  clerc de l'étude lance une boulette de papier à la tête de Chabert lorsqu'il se rend à l'étude. La boulette fait contrepoint au boulet de la grande bataille. De plus, la boulette féminise le boulet et marque la victoire de la femme sur le colonel, à savoir la comtesse de Ferraud.
On peut aussi voir dans le colonel Chabert un intertexte avec L'Odyssée ,et la figure d'Ulysse.

Chabert veut rentrer chez lui. Il semble un vieillard aux yeux de ceux qui l'ont connu. Dans l'oeuvre d'Homère, Ulysse est reconnu par sa nourrice et hebergé chez un porcher. Ici, Chabert est logé chez Vergniaud qui produit du lait pour Paris.

 

Voila quelques arguments tirés de l'étude fascinante de A. Déruelle. Je vous en recommande la lecture.

Je suis un grand admirateur de Balzac et j'aurais l'occasion de présenter d'autres parties de la Comédie humaine.

 

Bonne lecture et à bientôt pour une autre chronique!

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 17:33

Le narrateur de ce roman est un marchand de canons. Menacé par un scandale et des poursuites judiciaires, il décide de détruire l'impressionnante masse de documents qu'il a rassemblé au cours de sa carrière.
Alors qu'il brûle ses archives, le remord l'étreint et il se dit que tout ceci ferait un bon roman d'espionnage.

Notre marchand de canons a toujours voulu vivre sa vie comme un roman de John Le Carré. Le récit nous mène de l'Irak de Saddam Hussein à l'Afrique du Sud de l'Apartheid, en passant par la Georgie, le Vénézuela et d'autres zones de tension de la planète.

Le roman use d'une écriture journalistique, oscillant en cela entre la fiction et le reportage. L'auteur clame que toutes les dates et les noms sont vrais.

Le Journal intime d'un marchand de canons est le premier volume d'une série sur l'envers de la Mondialisation qui comprendra Le Journal d'un affameur et Le Journal d'un manipulateur.

 

Sans être un chef d'oeuvre, ce livre se laisse lire facilement.

 

A éviter toutefois si vous êtes allergiques aux romans à la Tom Clancy ou au film Lord of War.

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 19:33

Dans Sido ou les points cardinaux, Colette évoque sa petite enfance, sa mère, "Sido", son père "le capitaine" et ses frères,"les sauvages".

 

Cette évocation est emplie de nostalgie, très vivante, colorée et pleine d'amour.

 

"Sido" apparait comme une figure mythologique, idéalisée. Elle occupe son jardin, qui peut être comparé à une sorte de Jardin d'Eden.

 

Colette parle aussi avec beaucoup de tendresse de son père, le capitaine, deuxième mari de "Sido".

Elle montre aussi combien l'amour était présent dans cette famille, entre le capitaine et "Sido" et entre les parents et les enfants. Seule la soeur ainée parait un peu à l'écart du clan, mal mariée".

 

L'édition que j'ai lue est une vieille édition du Livre de Poche. Elle contient aussi "Les vrilles de la vigne".

 

Je reviendrais dans un autre article sur l'auteur. Elle commença sa carrière d'écrivain comme nègre de "Willy" en composant la série des Claudine.

Elle termina sa carrière en étant élue à l'Académie Goncourt à l'unanimité en 1945.

 

Bref, c'est un livre que je recommande à tout ceux qui aiment les écritures délicates et subtiles, émotionnelles mais sans sensiblerie.

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 19:18

La figure du géant Gargantua représente la bonhommie et le bien vivre. A l'origine, c'est un personnage de contes populaires qui a donné lieu à des livrets populaires anonymes.

Claude Nourry, le libraire lyonnais  -du moins on le suppose - va commander à Francois Rabelais un ouvrage s'inspirant de ces livrets.

Ce sera Pantagruel en 1532 et Gargantua en 1535.

On a la toute la généalogie des géants, Grandgousier, Gargantua et Pantagruel. On trouve aussi dans l'ouvrage de 1535, le personnage de Frère Jean (qui protège le Clos de Seuillé) et celui de Picrochole (qui suit son humeur, la bile noir).

Gargantua est un roman humaniste. C'est aussi une parodie de roman de chevalerie. On y suit l'éducation de Gargantua selon les preceptes humanistes (l'excellence de l'homme) puis la conduite de la guerre qui doit toujours être une guerre juste.

 

Rabelais est un véritable érudit. Humaniste, il a été moine, juriste, médecin. Ses ouvrages mélangent d'ailleurs la plus  haute érudition et les propos scatologiques (voir à ce propos l'épisode du "Torche-cul").

Gargantua n'est certes pas un livre facile à lire. Mais il faut "ronger l'os pour en saisir la substantifique moelle".

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 21:24

La Vénus d'Ille est une nouvelle de Prosper Mérimée, d'une cinquantaine de pages et qui se lit très facilement.

 

Elle marque les débuts du genre fantastique, un genre qui comprend à l'origine également des récits de Nodier, de Gautier et de Balzac. Dans le cas de ce dernier, on pense évidemment à la peau de Chagrin, roman allégorique que j'ai lu il y a quelques mois et que j'ai aussi beuacoup apprécié (mais je ne suis pas objectif en ce qui concerne le "Napoléon des Lettres").

 

Revenons à la Vénus d'Ille! Les évènements se passent en Roussillon où une statue d'origine romaine - mais qui pourrait aussi être d'origine phénicienne - est déterrée sous un vieil arbre.
D'emblée, la statut qui représente une femme -une Vénus - semble contenir quelques chose de maléfique! Un des ouvriers qui l'a exhumé va d'ailleurs se blesser. Sans vous révèler la trame de la nouvelle, disons que ce récit est l'histoire d'une vengeance!

Ce qui caractèrise le genre fantastique, c'est que l'interprétation des faits qui surviennent dans ces récits peut se faire selon deux modalités.
Soit le lecteur opte pour une interprétation logique, rationnelle, soit il penchera pour le surnaturel.

 

Ici les deux interprétations sont possibles, car tout est suggéré et le narrateur ne constate jamais les faits de visu mais uniquement leur résultats et par des récits d'autres personnages, un de ces narrateurs seconds passant pour ivre et l'autre pour folle.

La pirouette finale est savoureuse et suggère bien le caractère malfaisant de la statue!

Voila pour ce compte-rendu! A noter que dans l'edition Folio 3240, on trouve également Matéo Falcone (une histoire d'honneur corse) et Colomba (que je n'ai pas encore lu)

 

Bonne lecture à tous !

 

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le fantastique, je recommande le livre érudit suivant :

 

V. Tritter; Le fantastique ; thèmes et études ellipses

 

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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 18:42

Vous n'êtes pas sans savoir, pour peu que vous suiviez l'actualité , que le Prix Nobel de Littérature 2008 a été attribué à Jean Marie Gustave le Clézio.
Donc, poussé par la curiosité et un peu honteux de n'avoir encore rien lu de cet auteur, je me dirigeais vers mes bibliothèques préférées (la municipale et l'universitaire) pour tacher de me documenter.

Hélas, comme par hasard, tous les ouvrages de cet écrivain ont été empruntés par d'autres curieux!
Néanmoins, je trouvais deux de ces titres : La Quarantaine et Coeur Brule et autres romances.

 

Comme le premier est assez volumineux - et que j'ai déja de nombreuses lectures en cours - j'optai pour le second moins épais.

Je n'en suis a l'heure actuelle qu'aux cinquante premières pages et la lecture me plait. C'est l'histoire de deux soeurs dont l'une est juge et dont on devine que l'autre va tourner mal. Le style est plaisant et efficace!

En tout cas, pour moi, première bonne impression!

 

J'empruntais deux autres ouvrages.

 

D'abord une étude par un universitaire (québécois si je me souviens bien), Oog Chung, assez pointu et sur laquelle je ne m'attarderais pas ici : Le Clézio : une écriture prophétique.

 

Ensuite une biographie par Gérard de Cortanze dont il sera l'objet ici ou plutôt pour moi l'occasion de donner des repères sur la vie de cet écrivain.

 

La famille de Le Clézio a des origines mauricienne. En effet, un de ses ancêtres, à la fin du XVIIIème siècle s'embarque de Lorient pour cette ile.

Mais l'auteur a aussi des ancêtres bretons et anglais.

 

Il grandi à Nice avec sa mère et son frère, séparé de son frère qui est médecin en Afrique. C'est lui, le père qui est anglais.

L'oeuvre de Le Clézio inclut la recherche du père. Comme chez de nombreux écrivains (Voltaire, Camus...), la relation père fils est difficile car le premier est loin.

Mais l'enfant Le Clézio le retrouvera à l'occasion d'un voyage au Nigéria en 1948, à l'age de 6 ans.

Finalement le père rentrera en France.

Très jeune Le Clézio écrit déja. Plus tard, il se lance dans la carrière d'écrivain.

Le 18 novembre 1963, il obtient le prix Renaudot pour Le Procès-verbal.

Le livre de Gérard de Cortanze retrace tout cet itinéraire, en s'attachant sur les thèmes de l'oeuvre, une abondante et somptueuse iconographie à l'appui.

Il est question notamment de la découverte du Mexique puis du Désert

Je vous y renvoie donc en vous indiquant que l'ouvrage est publié aux Editions du Chêne.

PS : A noter que Gérard de Cortanze a aussi publié un ouvrage sur Paul Auster (voir mon article sur Dans le scriptorium)

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